La fièvre Ébola, maisons des jeunes, recensement de la population… l’UFR et le régime Condé

TallHier, samedi 12 juillet 2014, les membres du bureau exécutif de l’UFR, ont tenu leur assemblée hebdomadaire à leur siège à l’absence de Sidya Touré. La rencontre a été présidée par Mohamed Tall, chef de cabinet du président du parti républicain.Au cours de la rencontre, plusieurs points ont été abordés notamment, la situation du virus Ebola, la visite du Président Alpha Condé pour l’inauguration des maisons des jeunes à Ratoma, les actions que certains membres de l’UFR qualifient de manipulation politique.

Parlant de la gestion de la fièvre hémorragique à virus Ebola, le chef de cabinet du leader de l’UFR, Mohamed Tall, a indiqué  que cette épidémie est gérée avec beaucoup de légèreté par le gouvernement.

Pour ce qui est du recensement général de la population, monsieur Tall a parlé de politisation d’un aspect purement démographique : « C’est aussi un caractère fortement politique parce que nous constatons le gonflement de la population en Haute Guinée, précisément dans la région de Kankan qui a plus que doublé et qui devance les autres régions notamment Conakry qui passe derrière. C’est forcement un jugement politique qui peut expliquer ce genre d’évolution », a-t-il dénoncé.

Poursuivant, Mohamed Tall a estimé que l’inauguration des maisons des jeunes par le Président Alpha Condé dans la commune de Ratoma est une manipulation de ces jeunes : « Aujourd’hui, il y a d’autres priorités que de faire de l’agitation de ce genre. Les jeunes ont besoin de travail, de qualification, de préparer leur avenir. Ils n’ont pas besoin d’animation culturelle, ni de distraction », a protesté l’opposant.

S’agissant du dialogue politique, Mohamed Tall a indiqué aux militants de l’UFR que l’opposition va reformuler les résolutions qui ont été présentées au gouvernement de manière plus détaillée pour faciliter leur mise en œuvre.

Pour sa part, Boubacar Barry, ancien ministre et membre du bureau exécutif de l’UFR, il a proposé la signature d’une pétition à adresser à la Cour Suprême de la CEDEAO contre le Président Alpha Condé sur la gestion du virus Ebola. Une proposition qui a d’ailleurs été très applaudie par les participants : « Quand on observe la façon dont les autorités guinéennes ont géré la situation d’Ebola, on ne peut que condamner ce laxisme, ce mépris du gouvernement vis-à-vis des populations. On a le droit, au regard des conséquences, de nous défendre en tant que citoyens. Si aujourd’hui des responsables se comportent d’une manière aussi dangereuse pour une population, il faudrait qu’on réagisse. Et, aujourd’hui, il y a des institutions au niveau régional et sous-régional qui traitent ces genres de questions », a-t-il fait observer.

« Nous allons donc lancer une pétition qui dépassera le cadre de l’UFR. Elle sera une pétition qui s’adressera à tous les citoyens Guinéens qui ont déploré la manière dont le gouvernement a géré cette maladie. On va demander au moins une réparation, ne serait-ce qu’une condamnation morale vis-à-vis des gens qui sont censés protéger les populations », a finalement sollicité monsieur Barry.

Fatoumata Yacine Sylla

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