Fatou Badiar, AOB et Cie toujours en prison : leur avocat préoccupé !

Maitre Salifou Béavogui, avocat à la Cour, se dit « sérieusement inquiet » du retard au niveau de la Cour Suprême par rapport au dossier des condamnés dans l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé le 19 juillet 2011. L’avocat de madame Fatou Badiar, du Commandant AOB et de Jean Guilavogui, à travers un point de presse qu’il a organisé ce lundi 13 mars 2017, a dénoncé la lenteur de la procédure judiciaire devant la Cour Suprême, a appris Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

En effet, maitre Salifou Béavogui a eu à rappeler que c’est depuis le 12 juillet 2013, que la Cour d’Assises de Conakry a condamné le commandant Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB) et Jean Guilavogui à la perpétuité, puis madame Fatou Badiar a écopé de 15 ans de réclusion. A la suite de ce verdict, maitre Béa et ses amis, avocats de la défense, avaient saisi 11 jours plus tard la Cour Suprême par un pourvoi en cassation.

Malgré cette saisie de la Cour Suprême, maître Salifou Béavogui dira qu’il a fallu « beaucoup d’efforts pour que le dossier soit au moins examiné par la Cour. Par la suite, il a fallu attendre le 06 juin 2016 pour que le dossier soit appelé devant la Cour Suprême. Ce qui était déjà un espoir au moins de voir nos clients situés sur leur sort d’autant plus que, nous avons dit que cet arrêt était un mal jugé, parce que c’est des innocents qui avaient été condamnés dans cette affaire », soutient maître Béa.

Une fois le dossier arrivé à la Cour Suprême, le collectif des avocats l’a défendu et il a été mis en délibéré pour le 19 septembre 2016. Mais, ajoute maître Béa, « depuis le 19 septembre à aujourd’hui 13 mars 2017, voilà bientôt six mois que le dossier est en attente. Voilà six mois qu’une décision n’est pas encore intervenue au niveau de la Cour Suprême. Voilà six mois que nos clients continuent de souffrir en prison. Voilà six mois qu’ils sont dans l’angoisse. Voilà six mois qu’ils sont en détresse… », a-t-il laissé entendre.

A la question de savoir ce qui pourrait être à la base de ce retard, maître Béa se montre prudent : « c’est vraiment inexplicable, parce qu’un dossier qui a été plaidé, mis en délibéré pendant que des personnes sont en prison, c’est exagéré qu’il y ait 6 mois. Je ne peux pas qualifier cela, je ne comprends pas », a-t-il répondu.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 7 99 17

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