Anciens Employés de Rio Tinto, et si la mort devient récurrente !

Libre Opinion : Depuis quelques temps l’on enregistre de plus en plus de décès chez les anciens employés de Rio Tinto-Simandou. Le désespoir et la galère ne sont-ils pas la cause ? Voilà toute la question.

Chers concitoyens, il est loin de prendre d’avoir le monopole de la vérité, mais en ma qualité d’ancien employé de Rio Tinto, d’Activiste des Droits de l’Homme et fin observateur du marché d’emploi, il me semble important de tirer sur la sonnette d’alarme pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les remarques que j’ai faites de la situation des anciens employés de Rio Tinto/Simandou.

Tenez-vous bien, depuis le départ massif des employés de Rio Tinto du Projet Simandou, le 26 août 2016, les choses ne s’arrangent pas pour beaucoup d’entre nous, car le désenchantement  a fini par prendre la place de l’espoir. Ainsi quatre phénomènes ont retenu mon attention, ce sont :

Premièrement les maladies : la récurrence des maladies cardiaques et cardiovasculaires qui ont terrassé certains anciens employés dont un (1) qui est alité actuellement à son domicile à Matoto dans des conditions extrêmement misérables ;

Deuxièmement les accidents de la route : la route a emporté 2 ex opérateurs qui, au lendemain de la réception de leurs règlements ont payé de véhicules de transport, mais hélas ! quand ils ont quitté Conakry ils ont fait un accident avant d’arriver dans leur préfecture d’origine et en sont morts sur place ;

Troisièmement les divorces : l’adage qui dit «  que la femme ne vit que pour le riche » semble se vérifier. Selon les informations que j’ai reçues, plusieurs anciens employés de Rio Tinto ont été abandonné par leurs femmes, car ayant été habituées à un certain niveau de vie et aujourd’hui comme c’est la galère, ces femmes ont décidé de prendre leurs clics et clacs pour foutre le camp et laisser Monsieur avec les enfants qui ne peuvent même plus aller à l’école ; Holala ‘’ A Ma kinikini’’

Quatrièmement la mort : ces 3 derniers mois on a enregistré près d’une dizaine de morts, alors que pendant 3 ans soit de 2013 à 2016, l’on avait connu que 4 décès parmi les employés. Après avoir reçu la lettre contenant les clauses de leur départ, ceux parmi les employés qui avaient contracté des prêts auprès des banques de la place ont été surpris de constater moins d’un million de Francs Guinéens dans leurs comptes ou même de trouver un solde débiteur _négatif. Cela a été un coup dur, car les gens ne s’y attendaient pas à une telle situation qui a amené certains à rentrer carrément au village pour faire des champs.

S’il est vrai que certains ont trouvé un nouvel emploi dans les sociétés minières comme la CBG, GAC, SMB, COLAS, FLUOR, ETI BULL, ORANGE GUINEE, etc … ou ont créé leur propre business, beaucoup se demandent comment joindre les deux bouts et se sont tournés vers de petits boulots comme le taxi, le taxi-moto, le gardiennage, etc…

Face à cette fâcheuse situation je voudrais formuler un plaidoyer auprès des Ministères des Mines et de la Géologie, de l’Action Sociale, et celui du travail et de l’emploi pour qu’ils intercèdent auprès des Sociétés, Entreprises, Institutions et ONG Internationales pour qu’elles emploient les anciens de Rio Tinto/Simandou en priorité à compétences égales avec d’autres candidats.

Ahmadou Laouratou Diallo

Ancien Employé de Rio Tinto

Activiste des Droits de l’Homme

Tel : 622 84 50 60

E-mail : [email protected]

 

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