Grève des enseignants : Les responsables éducatifs de Labé autour d’une décision du ministère

Les responsables du secteur éducatif de Labé se sont réunis hier, vendredi 16 février 2018, pour plancher autour d’une lettre circulaire du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. Ce courrier demande aux autorités éducatives locales, de prendre des mesures idoines pour permettre la reprise des cours dans les écoles, a appris le correspondant de Guinéematin.com sur place.

Dans la lettre circulaire signée du secrétaire général du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, adressé aux inspecteurs régionaux de l’éducation, aux directeurs préfectoraux et communaux de l’éducation, il est mentionné qu’il a été constaté avec regret que lors de la grève de Novembre-Décembre 2017, des mesures idoines n’avaient pas été prises par les directeurs préfectoraux et communaux de l’éducation, mais aussi et surtout que de nombreux responsables avaient manqué de proactivité pour éviter la crise qui avait alors secoué le secteur éducatif guinéen.

C’est pourquoi, suite au déclenchement de la grève lancée le 12 février dernier par le SLECG, version Aboubacar Soumah, grève non reconnue par le gouvernement, le ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation demande aux responsables éducatifs à la base, de prendre les mesures les mieux indiquées et en toute responsabilité, « pour faire largement et régulièrement communiquer leurs services, afin de mettre un terme aux informations surréalistes et manipulatrices. Des informations qui intoxiquent à dessein le monde enseignant de la Guinée ».

Le département par la voix de son secrétaire général Casimir Diaora, invite aussi les chefs d’établissements, les DSEE et les DPE/ DCE, à remonter tous les jours que durera la grève en cours, la situation réelle des présences et des absences notées dans les établissements et les services de l’éducation nationale, ce, sans maquillage et embellie.

A l’occasion de la rencontre tenue à Labé autour de cette circulaire du ministère en charge de l’Education, Abdourahmane Bah, le chef section pédagogique de la DPE de Labé, a porté à la connaissance des chefs d’établissements, des DSEE, des DPE/DCE que le département de l’éducation nationale a pris également des dispositions, pour sanctionner les responsables qui refuseraient de se plier à cette décision. Selon la circulaire, désormais tous les administrateurs scolaires qui se rendront coupables de complicité d’avec les perturbateurs de l’ordre dans les écoles ou qui se montreront incapables de produire des mesures de réduction de la grève s’exposent à la suspension ou la révocation de fonction.

Mais pour le représentant du SLECG version Aboubacar Soumah à cette rencontre, c’est déjà peine perdue. Car, dit-il, « ce n’est pas la base (de Labé NDRL) qui a déclenché cette grève, c’est une grève nationale. Elle reste maintenue tant qu’il n’y a pas une négociations entre le SLECG et le gouvernement».

Alors que beaucoup plaident pour l’ouverture de négociations entre le gouvernement et le camp d’Aboubacar Soumah pour trouver une solution à cette crise avant la fin de semaine, les autorités guinéennes semblent maintenir leur position initiale. Une position qui consiste à ignorer ce groupe de syndicalistes qualifiés de rebelles, et à tenter de ramener les enseignants et les élèves en classes. Une stratégie qui peine pour l’heure en tout cas, à monter son efficacité.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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