Conakry : le prix du poisson en hausse sur le marché (constat)

Depuis quelques jours, le prix du poisson est à la hausse dans les marchés de Conakry. Et, les plaintes ne tarissent pas du côté des ménagères. Ces femmes sont visiblement exaspérées par cette hausse subite et accusent les vendeuses d’être à la base de cette galère. Mais, ces dernières aussi rejettent la responsabilité sur leurs fournisseurs qui vendent actuellement jusqu’à un million de francs guinéens le carton de 20 kilogrammes de poisson.

Au marché de Taouyah (dans la commune de Ratoma) où un reporter de Guineematin.com s’est rendu hier, mardi 04 janvier 2022, il y a un manque de poisson. Et, selon les vendeuses, cela est dû à la cherté du prix appliqué actuellement par les fournisseurs. Car, le peu d’argent qu’elles disposent ne leur permet pas d’acheter assez de poisson à revendre au marché.

Mme Mariam Cissoko

« Si vous voyez que les femmes pleurent sur la cherté, c’est que les poissons sont très coûteux sur le marché. Mais, le poisson est cher parce que nous achetons le carton à 500.000 francs, 750.000 francs, 800.000 francs. Et, si on achète à ces prix, on ne peut pas revendre à bas prix, alors que c’est dans ça que nous aussi nous subvenons aux besoins de nos familles. Là où nous prenons les poissons, ils ont augmenté le prix du carton. Donc, nous aussi, nous sommes obligés d’augmenter le prix pour gagner quelque chose. Un carton de Sinapa coûte 750.000 ou 800.000 francs ; le Kèssi Kèssi entre 700.000 et 800.000francs, des fois 1.000.000 de francs ; le Konkoé (le mâchoiron) à 400.000 francs le carton de 20 kilos. Donc, on peut revendre un seul poisson à 35.000, 40.000 ou 50.000 francs », a expliqué Mariam Cissoko, vendeuse de poissons au marché.

Rencontrée dans ce marché de la banlieue de Conakry, madame Djenab Condé, ménagère, se plaint du prix exorbitant du poisson. Mais, elle n’est pas aussi satisfaite de la qualité du poisson disponible aujourd’hui dans ce marché de Taouyah.

Mme Djenab Condé

« Je suis venue au marché pour mes achats, mais les denrées sont chères, surtout le poisson. D’habitude, avec 100.000 francs, je pouvais me trouver un poisson pour faire la cuisine. Mais, vous voyez, j’ai finalement acheté du poulet ; parce que le marché n’est pas vraiment facile pour nous actuellement. Je n’ai pas pu acheter les poissons que je voulais aujourd’hui parce qu’il n’y en a pas. Et, la qualité qui est là, je ne l’aime pas », a déploré madame Djenab Condé.

Pour Mme Aïcha Soumah, vendeuse de poissons, la rareté du poisson sur le marché est une réalité due à la hausse des prix chez les fournisseurs.

Mme Aïcha Soumah, vendeuse de poissons

« C’est comme ça nous avons vu cette hausse des prix. Donc, ces femmes qui disent qu’il n’y a pas de poissons au marché, elles ont parfaitement raison ; car, il n’y en a pas. Parce qu’on ne trouve pas de poissons et le peu qu’on gagne est très cher. Là où nous prenons chez les grossistes, le prix est élevé là-bas. Tu peux acheter un carton à 400.000fg, 500.000fg, 700.000fg, 800.000fg. Parce que le prix dépend des différents types de poissons que tu souhaites acheter. Donc, nous aussi nous sommes obligées d’augmenter le prix pour que nous gagnions un peu d’intérêt », a indiqué Aïcha Soumah.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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