Examen d’entrée en 7ème à Siguiri : des citoyens de Konomakoura refusent que leurs enfants se fassent évaluer à Djomabana

A l’occasion du lancement des épreuves de l’examen d’entrée en 7ème année, vingt-sept (27) candidats, dont 12 filles, du district de Konomakoura, à une trentaine de kilomètres de Siguiri, ont été empêchés de se faire évaluer par leurs parents. Le découpage administratif qui rattache le district de Konomakoura à la sous-préfecture de Djomabana n’est pas du goût des citoyens. Ils ont refusé d’y envoyer leurs enfants pour se faire évaluer à cet examen, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Avant, Konomakoura relevait de la sous-préfecture de Kinièbakoura. Mais en 2021, le nouveau découpage administratif a rattaché la localité à la nouvelle sous-préfecture de Djomabana. Une initiative qui suscite la colère des citoyens du district de Konomakoura qui refusent de s’y soumettre.

Dans la journée d’hier, lundi 06 juin 2022, à l’occasion du lancement des épreuves de l’examen d’entrée en 7ème année, les citoyens de Konomakoura ont refusé que leurs enfants, au nombre de 27 candidats, aillent se faire évaluer à Djomabana.

Le commandant Bangaly Magassouba, sous-préfet de Djomabana, interrogé sur le sujet, a apporté des précisions. « Depuis que je suis là comme sous-préfet, le district de Konomakoura ne respecte jamais mon autorité. Ce matin, j’ai informé le préfet de leur refus de laisser les enfants venir composer. Le préfet de Siguiri et moi-même, nous sommes partis à Konomakoura pour qu’ils acceptent de laisser les candidats de venir se faire évaluer. Mais non. Peu après, j’ai reçu l’appel d’un vieux qui s’était présenté comme le porte-parole du village. Il m’a dit au téléphone de dire au préfet qu’ils peuvent accepter de se marier avec les citoyens de Djomabana et de participer aux funérailles à Djomabana. Mais, concernant l’administration, ils ne reconnaissent pas Djomabana comme leur chef-lieu. Si c’est à Kinièbakoura (leur ancien chef-lieu) que les enfants vont composer, ils sont d’accord ; mais jamais à Djomabana », a indiqué le sous-préfet.

Même son de cloche chez Namoussa Keïta, président du district de de Konomakoura, qui dit que c’est une décision collective. « Nous avons fait une assise dans le village, sous l’autorité du patriarche. Et dans l’ensemble, nous avons décidé de ne pas envoyer les enfants à Djomabana puisque nous ne le reconnaissons pas comme notre chef-lieu. Et, nous avons convenu d’envoyer les enfants à Kinièbakoura », a expliqué monsieur Kéita.

Peu après le lancement des épreuves, six (6) personnes de Konomakoura furent interpellées, dont le président du district.

Selon le chargé des examens et contrôle scolaire, 27 candidats, dont 12 filles, devaient faire l’examen. Après l’interpellation des 6 personnes, les citoyens ont fini par accepter d’envoyer les enfants à Djomabana.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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