Conakry : le FDSI s’engage dans la prise en charge sanitaire des citoyens pauvres

Pour faciliter les prises en charge socio-sanitaires des indigents, le Fonds de Développement Social et de l’Indigence (FDSI) a procédé à la signature d’un partenariat avec les structures sanitaires de Conakry. La cérémonie s’est tenue dans la journée d’hier, jeudi 14 juillet 2022. Cette assistance sociale, initiée par ce service humanitaire de l’État, vise à distribuer les ressources du pays en faveur des personnes pauvres qui ne peuvent pas se prendre en charge dans les structures sanitaires. La cérémonie a réuni les professionnels de santé et les représentants des ONG et associations, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La signature de ce protocole d’accord entre les hôpitaux, cliniques, Centres médicaux communaux (CMC) et pharmacies de Conakry vise à favoriser une meilleure prise en charge socio-sanitaire des indigents. Pour Lansana Diawara, directeur général du Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI), seulement 40% des pauvres ont accès aux soins de santé, contre 66% des riches malades qui consultent un service de santé. À l’en croire, cette initiative devrait améliorer le système de protection sociale en le rendant plus efficace et équitable.

Lansana Diawara, directeur général du fonds de développement social et de l’indigence (FDSI)

« L’objectif de la signature de ce protocole avec les structures sanitaires est d’améliorer le système de protection sociale en le rendant plus efficace et équitable, afin de protéger durablement les groupes pauvres et vulnérables contre les risques sous toutes leurs formes. En effet, les problématiques du système de santé guinéen sont dominés, d’une part, par une mortalité encore élevée en particulier chez les groupes les plus vulnérables, y compris le couple mère-enfant, une couverture effective faible pour la plupart des services essentiels de santé, un environnement caractérisé par d’importants obstacles et contraintes dans l’accès aux services et soins de santé. D’autre part, selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS), le système de santé est caractérisé par : un taux de morbidité élevé au sein de la population, soit 74% ; une inégalité dans l’accessibilité aux soins de santé avec 66% de riches malades qui consultent un service de santé, tandis que, c’est seulement 40% des pauvres qui ont cette possibilité ».

Pour Lansana Diawara, d’autres difficultés viennent rendre compliquée la vie des indigents. « Les difficultés auxquelles sont confrontés les indigents ne se limitent pas qu’au niveau du paiement direct des factures des prestataires sanitaires. En effet, beaucoup de malades indigents peuvent se retrouver dans des situations qui nécessitent la prise d’un repas avant d’avaler un médicament gratuitement prescrit par un agent de santé. Nous lançons un appel solennel aux partenaires techniques et financiers ou aux personnes de bonne volonté pour satisfaire les besoins d’offrir un repas aux patients indigents lors de leurs séjours dans les formations sanitaires pour éviter qu’ils prennent des médicaments à jeun. Par ailleurs, il est à rappeler que le malade indigent a droit au même traitement que tous les autres malades. Il utilisera le même système et le même circuit de prise en charge sanitaire que le patient ordinaire ; Il ne doit y avoir aucun signe discriminatoire qui le distingue des autres malades », a martelé le directeur général du Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI).

Dr Abdoulaye Kaba, directeur général adjoint de l’hôpital Donka

Au sortir de la signature de ce partenariat, Dr Abdoulaye Kaba, directeur général adjoint du CHU Donka a salué l’initiative avant de remercier les initiateurs pour la mise en place du fonds. « C’est une grande opportunité qui est offerte à tous les professionnels de la santé qui travaillent dans les hôpitaux. Parce que nous, nous savons ce qui se passe dans les hôpitaux. Il y a beaucoup d’indigents qui se trouvent dans les hôpitaux, sans moyens. L’initiative est tellement salutaire qu’on ne peut que bondir sur l’occasion. Il s’agit de la prise en charge d’une catégorie de personnes qui ne peuvent pas payer l’hôpital. Donc, s’il y a un fonds leur permettant d’accéder aux soins, je pense que nous, nous ne pouvons que remercier et féliciter les initiateurs », a laissé entendre le médecin.

 À noter que cette initiative va progressivement s’étendre à l’intérieur du pays à travers la signature de protocoles d’accord avec les structures sanitaires dans les mois à venir.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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