Conakry : une femme poursuit son mari pour avoir « corrigé » leur enfant, accusé de délinquance

Rien ne va plus entre les époux Ibrahima Barry et Mamadama Fofana. La dame poursuit en justice son mari qu’il accuse d’avoir incité des chiens à mordre leur enfant. Ibrahima dément ces accusations mais reconnait avoir « corrigé » leur fils qu’il accuse de délinquance. Le procès a commencé au tribunal de première instance de Mafanco jeudi dernier, 21 juillet 2022.

Selon un reporter que Guineematin.com a dépêché au tribunal, Madame Mamadama Fofana a porté de graves accusations contre Ibrahima Barry, jugé pour des faits de coups et blessures volontaires. Son mari aurait poussé les chiens qu’il élève à mordre le seul enfant de leur union.

« Depuis tout ce temps, l’enfant était avec moi. Mais, ces derniers temps, l’enfant est allé rejoindre son père. Pendant ces deux dernières années, il est chez son père.  Mais, son père ne le contrôle presque pas.  Pendant tout le temps que l’enfant était avec moi, il était bien contrôlé. Maintenant, l’enfant est devenu délinquant… Il a incité les chiens à mordre l’enfant. L’enfant est venu chez moi avec des blessures sur tout son corps. Il m’a dit qu’il a été mordu par les chiens que son père a lancés contre lui dans la cour. Je l’ai directement envoyé dans un hôpital à Kissosso. Ils m’ont dit de l’envoyer à Donka. Là, après les consultations, les médecins ont dit qu’il a été mordu par un chien. Je suis allée à l’hôpital Ignace Deen, le médecin légiste a confirmé qu’il a été mordu par un chien », a relaté la femme, très remontée.

Des propos balayés d’un revers de main par le prévenu Ibrahima Barry. Le père de famille s’est dit surpris de telles accusations même s’il ne nie pas avoir corrigé son enfant.

« Ce n’est pas vrai. Je vous dis que l’enfant était devenu une canaille avec sa maman. Je l’ai récupéré pour bien suivre son éducation.  Sa chambre est là. Ce jour-là, c’est à une heure du matin qu’il est venu escalader le mur de la cour. J’ai entendu du bruit. Dès que je suis sorti, il a pris la fuite. C’est le lendemain que je l’ai pris pour le frapper. Et pour ça, je l’ai corrigé très bien. C’est après ça qu’il est allé montrer les traces à sa maman. C’est lorsqu’on m’a convoqué à l’Oprogem (Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs) que j’ai appris qu’il a été mordu par un chien. Je ne sais pas quel est le chien qui l’a mordu ni où ça s’est passé », a-t-il soutenu à la barre.

Au terme de ces explications, le tribunal a déclaré les débats clos avant de renvoyer le dossier au 1er septembre prochain pour les plaidoiries et réquisitions.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/ 664 413 227

Facebook Comments Box