Conakry : Mohamed Camara à la barre pour le vol de 17 millions GNF, 13 bazins cousus…

Mohamed Camara est accusé d’avoir perforé les tôles et les plafonds d’une boutique située dans la commune de Dixinn et appartenant à Mamadi Diawara. Une opération au cours de laquelle la somme de 17 millions 300 mille francs guinéens, 13 complets de bazins cousus et plusieurs autres articles ont disparu. Mis aux arrêts, le jeune homme de 25 ans a commencé à répondre aux accusations de vol aggravé qui pèsent sur lui dans la journée d’hier, lundi 12 septembre 2022, au tribunal de Dixinn.

Selon des informations recueillies par un reporter de Guineematin.com, c’est dans la nuit du 15 au 16 août 2022, que les faits se sont produits au quartier Liberté, dans la commune de Dixinn. Mohamed Camara et son ami, Amara Bangoura, auraient été surpris nuitamment en train de perforer les tôles de la boutique de Mamadi Diawara. Alors que Mohamed Camara est mis aux arrêts, son compagnon Amara Bangoura réussit à prendre la poudre d’escampette.

A la barre, Mohamed Camara a nié en bloc les faits de vol articulés contre lui. « Bien sûr, j’ai été sur les lieux.  Mais moi, c’est mon ami Amara Bangoura qui m’a envoyé là-bas. C’était la nuit. Je ne savais pas que c’était pour voler. Dès qu’on est venu, il est monté sur les tôles. Quelques temps après, je l’ai vu monter sur le climatiseur. Il a tenté de me remettre un colis dans un plastique, mais je n’ai pas accepté. C’est ainsi qu’ils sont venus m’interpeller au bord de la route. Lui, il a fui avec le colis. Moi, quand ils m’ont interpellé, je n’avais rien avec moi. Ils ne m’ont pas pris avec des objets », s’est-il défendu à la barre.

Cette ligne de défense a intrigué le procureur Amara Camara qui trouve d’ailleurs curieux que c’est son ami Amara Bangoura qui était dans la boutique qui a fui et que celui qui était dehors soit arrêté. « Est-ce que ce n’était pas vous qui étiez dans la boutique et que votre ami Amara Bangoura vous attendait dehors pour récupérer les objets volés ? » Lui demande le procureur.

« Non ! C’est mon ami Amara Bangoura qui a perforé les tôles et les plafonds. Et c’est lui qui s’est introduit dans la boutique et non moi », a-t-il insisté.

Pour le procureur, « cela est curieux. Quand celui qui est dans la boutique réussit à s’enfuir et qu’on arrête celui qui est dehors, là je trouve cela miraculeux », rétorque le procureur…

Mamadi Diawara, victime d’attaque

Pour sa part, le plaignant a expliqué au tribunal qu’il n’était pas présent au moment des faits. Mais quand on l’a informé qu’il y a eu vol dans sa boutique, il est venu trouver que les tôles et les plafonds sont tous perforés. « J’ai trouvé que les tôles et les plafonds sont percés. J’ai trouvé qu’ils ont pris 13 complets de bazins cousus et plusieurs tissus et autres articles, plus de 17 millions 300 mille francs guinéens. Jusqu’à présent je n’ai pas pu réparer les plafonds », a laissé entendre Mamadi Diawara.

Après cette déposition de la partie civile, maître Mama Aissata Fofana, avocate du jeune Mohamed Camara, a estimé que pour éclairer la religion du tribunal dans cette affaire, il faudrait faire comparaître Amara Bangoura, en fuite. Elle va demander au tribunal de le faire comparaître pour que la vérité jaillisse.

Finalement, le tribunal a accepté cette demande. Le dossier est renvoyé au 19 septembre 2022 pour la comparution de Amara Bangoura. Pour le moment, Mohamed Camara, en détention depuis le 16 août dernier, retourne en prison à la maison centrale de Conakry.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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