Le procès des massacres du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi, 17 octobre 2022, au tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Le Capitaine Marcel Guilavogui a nié tous les faits mis à sa charge. Revenant à la charge, Maître Amadou Oury Diallo, avocat de la partie civile, est revenu sur l’un des procès-verbaux concernant Marcel Guilavogui, commandant adjoint de la garde présidentielle sous le règne de Dadis, rapportent les envoyés spéciaux de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans le procès-verbal d’interrogatoire préliminaire du capitaine Marcel Guilavogui, Maître Amadou Oury Diallo cite le Margis chef Mamadou Alpha Baldé, le Sergent-chef Sékou Fofana, Sergent-chef Cécé Rafael Haba, le Caporal-chef Fodé Dian Cissé et le Sous-lieutenant Joseph Makambo, comme faisant partie des éléments ayant été au stade du 28 septembre pour commettre des exactions. Mais l’accusé assure que ces derniers sont innocents et qu’il a cité leurs noms parce qu’il subissait des tortures.
« Moi, j’ai cité ces gens comme ça. J’étais sous la torture. J’étais sous pression. J’étais attaché et suspendu pendant 4h. J’ai failli perdre mes bras. On me disait de citer des noms, sinon, on va me tuer…C’est comme ça que je les ai cités… », a tenté de se défendre celui qui se présente comme le neveu de l’ancien Président du CNDD, le Capitaine Moussa Dadis Camara.
Pour le capitaine Marcel Guilavogui, ses ennuis sont liés à sa proximité avec le Capitaine Moussa Dadis Camara. « Le Général Sékouba Konaté insultait Dadis à la radio. Donc, si on m’arrête, ce n’est pas étonnant. Il y avait d’autres officiers qui étaient même mis aux arrêts que j’ai retrouvés au PM3 », s’est défendu Marcel Guilavogui.
Les questions de viol commencent à être évoquées, mais sans le moindre succès de faire changer d’avis à l’accusé qui nie tout en bloc.
Saïdou Hady Diallo, Mohamed Doré, Amadou Lama Diallo et Abdallah BALDÉ pour Guineematin.com
