Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, le procès des auteurs présumés du massacre du 28 septembre se poursuit au tribunal ad’hoc à Conakry. Dans la matinée de ce mercredi, 19 octobre 2022, c’est toujours le capitaine Marcel Guilavogui qui continue à faire sa déposition. À l’ouverture de l’audience, c’est l’un de ses avocats, maître Salifou Beavogui, qui lui a posé des questions. L’accusé a rejeté en bloc les faits qu’on lui reproche, en précisant qu’il ne peut pas être contre la manifestation qui est un droit, a constaté l’équipe de Guineematin.com déployée sur les lieux.
« La manifestation est un droit. Je ne peux pas être contre une manifestation. Je ne peux pas être contre une manifestation et commettre des actes de violences… J’étais proche du président Dadis ; mais, il ne m’a jamais dit d’aller attaquer ou tuer quelqu’un. Et, si j’étais impliqué, le président n’allait pas me protéger pour ça. Mais, j’ai toujours continué à le protéger », a indiqué l’accusé, avant de réitérer que le jour de la manifestation du 28 septembre, il était dans son lit de malade.
« Le jour des événements, je n’ai pas rencontré Toumba, je n’ai pas rencontré Pivi. J’étais dans ma chambre, malade. Je rejette toutes les charges qu’on me reproche », a lancé le Capitaine Marcel Guilavogui, avant de solliciter une liberté, « vue mon état de santé ».
À rappeler que le 28 septembre 2009, une manifestation des Guinéens contre la junte militaire du CNDD, dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, avait été sévèrement réprimée. officiellement, plus de 150 compatriotes ont été massacrés, de nombreux autres ont été déclarés disparus, des dizaines de femmes avaient été violées en pleine journée au stade et de centaines de manifestants ont été blessés, certains sont devenus infirmes.
À suivre !
Du tribunal ad’hoc, Saïdou Hady Diallo, Abdallah Baldé, Mohamed Doré, pour Guineematin.com
