Vol du sac d’un avocat au restaurant « Fatou » à Nongo : Me Séni Kamano poursuit Morlaye Camara

Vigile de profession, Morlaye Camara est traduit devant le tribunal de Dixinn pour répondre des faits de vol. Une infraction commise au préjudice de maître Séni Kamano, avocat à la Cour, dans un restaurant sis à Nongo, dans la commune de Ratoma. A la barre, le vigile a nié en bloc les accusations portées à son encontre, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A la barre, maître Séni Kamano a dit que c’est devant le restaurant « Fatou », sis au quartier Nongo, que son sac contenant des objets divers et des numéraires a été volé par le vigile Morlaye Camara.

« C’était un mardi, aux environs de 19 heures. Je suis allé au restaurant Fatou à Nongo. Dès que je suis arrivé, j’ai trouvé le vigile Morlaye Camara. Il m’a dit que j’avais mal garé ma voiture.  Il m’a dit, si tu gares comme ça la voiture, tu risques de barrer la route. C’est en ce moment que j’ai bien garé. Il a vérifié, il a tiré les portières pour vérifier si c’était fermé. Il m’a dit que c’était bon. Après avoir passé une heure et quelques minutes au restaurant, je suis sorti. J’ai trouvé que le véhicule était endommagé. La vitre arrière est brisée. Le vigile est assis. Je lui ai demandé qu’est-ce qu’il vient de me faire comme ça. Il n’a pu rien dire. J’ai dit, vous avez volé mon sac et je ne vous pardonnerai pas. Je lui ai dit, le mieux, c’est de ramener mon sac. Entre-temps, la gérante du restaurant est sortie. Elle a appelé la police… Le sac volé contenait des chéquiers, un passeport, une carte d’identité, un permis de conduire, 3 200 euros, un million de francs guinéens… », a expliqué maître Kamano.

Poursuivant ses explications, le plaignant a fait savoir que 3 jours après, son sac a été retrouvé devant un salon de coiffure, non loin du restaurant. « Le lendemain, c’est-à-dire mercredi, le commissaire chargé du dossier m’a appelé. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé deux frères de Morlaye Camara et les responsables de sa société. Ils m’ont demandé pardon. Mais, je leur ai posé une condition. Je lui ai dit de ramener mon sac. Parce qu’il contient plusieurs documents importants. Quand il ramène mon sac, après on va parler du problème d’argent. Mais, il faut ramener mon sac. Ainsi, le jeudi, ils ont jeté le sac devant un salon de coiffure à côté du restaurant avec tous les documents sauf l’argent. Dès que la propriétaire du salon a vu le sac, elle a eu peur. Elle a informé le chef de quartier et ce dernier a informé le commandant de la gendarmerie de Kaporo. Le commandant m’a appelé pour me demander si je n’avais pas perdu un sac. J’ai dit non ! Je n’ai pas perdu un sac, mais on m’a volé le sac. C’est ainsi que je suis allé le récupérer », a-t-il ajouté.

Après cette déposition du plaignant, Morlaye Camara est venu à la barre en sanglots, tout en rejetant en bloc les faits de vol mis à sa charge. « Je jure, ce n’est pas moi. Il pleuvait ce jour. Je n’ai pas vu celui qui a pris le sac. Ce n’est vraiment pas moi », a lancé le prévenu à la barre qui a fondu en larmes.

Le tribunal a renvoyé l’affaire au 16 novembre 2022 pour la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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