Littérature : Facély 2 Mara évoque les défis et les perspectives des écrivains guinéens

L’humanité a célébré l’an 30 de la journée internationale de l’écrivain africain dans la journée d’hier, lundi 07 novembre 2022. Le thème retenu cette année est « Littérature africaine dans la nouvelle normalité : Technologie et écriture créative ». Pour parler de cette journée, un reporter de Guineematin.com a donné la parole au président de l’Association des écrivains de Guinée. Facély 2 Mara est revenu sur les nouvelles thématiques abordées par les écrivains actuels, les difficultés quotidiennes qui jalonnent leur existence mais aussi ce qui doit être fait pour inverser la donne.

Le 7 novembre de chaque année est consacré à la journée internationale de l’écrivain africain. Une journée a été instituée en 1992 à l’initiative de l’Association Panafricaine des Écrivains. En Guinée, il existe une association des écrivains qui regroupe en son sein des hommes et femmes férus d’écriture.

 Interrogé par rapport à cette journée, Facély 2 Mara, président de cette structure, a indiqué qu’elle permet de capitaliser le bilan annuel des écrivains africains, particulièrement ceux de la Guinée. Selon lui, ses confrères guinéens font ce qu’ils peuvent pour s’adapter à la réalité. « De façon générale, il faut reconnaître qu’en Guinée les écrivains font ce qu’ils peuvent, il y a beaucoup de productions, on a des jeunes écrivains, à part les classiques. La thématique a changé aujourd’hui, les classiques ont pratiquement écrit sur la décolonisation. Aujourd’hui, la thématique est beaucoup plus centrée sur des problèmes de développement, d’écologie et de démocratie. A chaque génération, sa thématique, et les thématiques varient en fonction de l’évolution de l’humanité, les problèmes de droits de l’homme, problèmes d’environnements, problèmes d’excisions, etc… »

A la question de savoir si l’écriture nourrit son homme, Facély 2 Mara est sans équivoque. « Moi, je disais que si quelqu’un prend la plume pour dire, après la publication de mon livre, je vais me construire un immeuble, il est un rêveur. C’est pourquoi, nous essayons de nous battre pour que cela soit possible. Personnellement si je prends mon cas, je n’écris pas dans l’objectif de me dire que je vais m’acheter beaucoup de voitures. Actuellement, nous sommes au niveau du Conseil d’Administration du Bureau guinéen des droits d’auteurs (BGDA) et c’est là que nous essayons de régler les défis qui se posent par rapport à nos relations avec ce que nous produisons sur le plan financier. Il y a des textes juridiques qui existent en Guinée, de très beaux textes consacrés aux droits d’auteurs. Ces textes, il faut les connaître, les brandir pour marcher avec, notre présence au sein du conseil d’administration nous permettra, je ne vais pas dire de revendiquer nos droits, mais de mettre en application les textes consacrés aux droits d’auteur en Guinée », a précisé le président de l’Association des écrivains de Guinée.

Pour Facély 2 Mara, la Guinée est une référence africaine en matière de littérature à travers ses grands écrivains. « La Guinée est indiscutablement une référence sur le continent africain. Nous avons un très grand nombre d’auteurs classiques, même si on n’égale pas des pays comme le Sénégal et cela se comprend, mais on a des auteurs qui sont très bien connus sur le plan mondial et leurs livres sont enseignés ailleurs. Ça c’est déjà beaucoup et nous sommes très présents à l’international », a-t-il lancé.

La journée internationale de l’écrivain africain permet aux acteurs de ce secteur de discuter des problèmes auxquels ils sont confrontés dans le but de définir une démarche pouvant leur permettre de mieux exercer mais aussi de vivre de leurs productions.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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