Me Mohamed Sampil sur son arrivée à l’Agence judiciaire de l’Etat : « j’ai trouvé une institution sans budget de fonctionnement…»

Me Mohamed Sampil, Agent Judiciaire de l'État

Comme annoncé précédemment, l’agent judiciaire de l’Etat, Me Mohamed Sampil, a animé une conférence de presse hier, vendredi 18 novembre 2022, à Conakry. Et, au cours de ce face à face avec les médias, l’ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée a évoqué l’état dans lequel il a pris les rênes de l’Agence judiciaire de l’Etat qu’il dirige depuis le 11 novembre 2021. Il assure avoir trouvé « une institution sans budget de fonctionnement » qui est logée dans des « locaux exigus » avec des « moyens de travail dérisoires », rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Devant les professionnels de médias réunis dans les locaux de la Cellule de communication du gouvernement, Me Mohamed Sampil a déclaré que l’Agence judiciaire de l’Etat était dans un état catastrophique à son arrivée. Mais, après sa prise de fonction, il a mené des démarches salvatrices pour donner une autre image à cette institution qui défend les intérêts de l’Etat guinéen devant les juridictions.

« Après ma prise de fonction, j’ai tenu sans tarder à faire l’état des lieux de l’institution qui venait d’être placée sous ma direction. L’état des lieux n’était pas reluisant. En effet, j’ai trouvé une institution sans budget de fonctionnement dans les locaux exigus avec des moyens de travail dérisoires. Aucun cadre de cette institution n’a, à date, effectué une mission à l’étranger dans le cadre d’une formation. En Guinée également, c’est le cas. Or, à mon sens, c’est une institution de bonne gouvernance qui mérite d’être soutenue. Donc, l’état des lieux était très catastrophique. Mais la volonté politique des nouvelles autorités, du CNRD, nous a galvanisés. J’ai souvent dit à mes cadres, au lieu de se demander qu’est-ce que mon pays doit m’apporter, je dois plutôt m’interroger sur ce que je dois apporter à mon pays. Donc, il fallait les motiver, il fallait se mettre au travail, c’est ce que nous avons fait. Le cadre juridique qui était là date d’un quart de siècle, 25 ans. Le décret date de 1997, un texte inadapté et obsolète par rapport aux nouvelles réalités de la gouvernance. Il fallait donc s’atteler au toilettage des textes qui régissent l’Agence judiciaire de l’État. C’est ce que nous avons fait avec l’appui du chef de l’État… A date, nous avons un texte qui régit cette Institution. Il s’agit d’un texte ambitieux et innovant », a indiqué Me Sampil.

Par ailleurs, l’agent judiciaire de l’Etat a dit que de nombreux et importants défis restent encore à relever au niveau de son institution. Et, Me Mohamed Sampil a promis de s’y atteler.

« En 2023, si nous obtenons les moyens, et je suis sûr qu’avec l’accompagnement du chef de l’État nous aurons ces moyens, il est prévu l’installation de 2 antennes régionales dans les zones minières d’abord, à Boké et à Kankan. En 2024, trois antennes régionales. Celle de Kindia, de Labé et de N’zérékoré. En 2025, celle de Mamou et de Faranah. Tels sont nos objectifs. C’est-à-dire avant la fin de la transition, notre souhait est de mettre en place toutes les antennes régionales de l’Agence judiciaire de l’État… Les réformes ne s’arrêteront pas à ce niveau. Nous sommes en train de travailler sur notre plan d’action de 2023 et sur un manuel de procédure. Tous ces actes juridiques viendront compléter le décret 406 du 31 août 2022 », a-t-il annoncé.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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