Conakry : un jeune homme retrouvé mort sous le pont de Gbéssia Condebounyi

Cette découverte macabre a eu lieu dans la matinée de ce mardi, 6 décembre 2022, sous le pont de Gbéssia Condebounyi (dans la commune de Matoto). Et, ce corps a été identifié comme étant celui de Mohamed Camara, un jeune âgé de 24 ans et originaire de la sous-préfecture de Kamsar (dans la préfecture de Boké).

Selon les informations confiées à Guineematin.com, ce jeune était malade. Et, il était en provenance de Kamsar dans la nuit d’hier (lundi). Malheureusement, il est venu perdre la vie sous cette passerelle à Gbéssia Condebounyi.

Tigana Soumah, oncle maternel du jeune retrouvé mort à Gbéssia Condebounyi

« Il avait une maladie qu’on appelle en soussou ‘’N’koya (un sort) ». C’est ça qu’on a lancé sur lui. Maintenant, il est venu de Kamsar, on a appelé le guérisseur, lui il est venu, il a regardé, il y avait des boutons sur son corps. Puis, il a commencé à le soigner ici, parce-que à Conakry on ne peut pas trouver tous les médicaments. On était obligé de l’amener à Samoun pour le traitement. Il est parti là-bas, ils ont commencé son traitement, ça allait un peu. Avant-hier, on était parti pour l’enterrement d’un corps. Je l’ai trouvé là-bas, il était malade du paludisme. Je lui ai dit de s’embarquer, parce qu’il n’y avait pas de place dans la voiture où on était. C’était pour qu’il vienne à Conakry pour se soigner du paludisme. C’est après ça qu’il s’est embarqué pour venir. Il est venu à 00 heure, descendu ici, il était fatigué. Il n’a pas pu rentrer à la maison. Nous sommes tout près d’ici. C’est ce matin-là qu’ils nous ont appelé de Kamsar pour nous informer de son décès », a témoigné Tigana Soumah, oncle du défunt.

Informée de cette découverte macabre, la police technique et scientifique s’est rendue sur les lieux pour faire un constat. Et, selon Mohamed N’diaye, le responsable de l’équipe des agents policiers, le corps de Mohamed Camara ne porte aucune trace de violence.

Mohamed N’diaye, responsable de la police technique et scientifique

« Nous avons été appelés par la cellule de transmission de Coléah du ministère de la sécurité et de la protection civile suite à un cas de découverte macabre sous le pont de Gbéssia. Aussitôt, nous avons alerté le procureur de la zone qui nous a instruit de venir sur le terrain en présence de la médecine légale pour examiner et lui rendre compte de la situation. Donc, sans plus tarder, l’équipe s’est rendue sur les lieux en protection du commissaire central de Gbéssia sur les lieux qui assurait les primo intervenants. Arrivé sur les lieux en compagnie de la médecine légale, nous avons examiné les lieux. En tant que criminaliste, nous n’avons pas trouvé de traces et indices. Et, le corps n’avait aucune trace de violence. Alors, après son expertise sur la victime, il nous informe que ça doit être un maladif. Mais, ça nécessite que le corps soit à la médecine légale pour procéder à l’autopsie. Au départ, il n’était pas identifié, mais au fur et à mesure que les riverains arrivent, ils l’ont aussitôt reconnu. Que c’est un ressortissant de Kamsar. Il s’agit de Mohamed Camara, sa famille loge tout près. Nous sommes là avec la famille, on a alerté les autres qui sont au niveau de Kamsar. Ils sont tous informés, nous attendons l’instruction du procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco. Nous attendons la protection civile de Matoto pour évacuer le corps à Ignace Deen. La famille souhaiterait qu’on mette le corps à leur disposition, mais nous nous avons dit que ce n’est pas comme ça. Dès qu’on trouve un corps sur un chemin public, il est du ressort de l’autorité judiciaire d’en décider. Et, le procureur a dit d’envoyer le corps à la médecine légale pour l’expertise. Donc, la famille a compris, ils disent que volontairement, ils nous suivent », a-t-il expliqué.

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com

Tel : 622 56 11 82

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