TPI Dubréka : Adama Camara et Abraham Keita à la barre pour vol à main armée

Adama Camara et Abraham Keita sont jugés devant le tribunal de première instance de Dubréka pour des faits de vol à main armée. Leur procès s’est ouvert dans la journée d’hier, lundi 16 janvier 2023. A la barre, les deux compagnons d’infortune ont nié les faits qui auraient été commis aux préjudices de deux jeunes filles, a constaté un reporter que Guineematin.com avait dépêché à Dubréka.

Les deux accusés, Adama Camara et Abraham Keita, sont accusés d’avoir braqué deux jeunes filles pour enlever leurs sacs à l’occasion d’une sortie nocturne.

Le premier à s’expliquer est Adama Camara. « Un jour, j’étais sorti pour danser. A un certain moment donné, je suis sorti de la boîte de nuit pour aller au carrefour Sylla patronat où on se réunissait pour jouer au jeu de hasard et boire du jus. Là, j’ai joué. On a pris tout mon argent et mon téléphone que j’avais placés. Puis, j’ai aussi donné ma carte mémoire de 32 Go aussi. C’est ainsi que plus tard, alors qu’Abraham et moi, nous nous suivions dans un couloir où se trouvaient devant nous des filles, Abraham Keita m’a poussé sur les filles. Leur sac est tombé. Moi aussi, je suis tombé. Moi, je n’ai pas volé de sac. Quand les agents de la Brigade anti criminalité (BAC) nous ont interpellés et nous ont envoyés à leur base, c’est avec Abraham qu’ils ont trouvé un sac pas avec moi. S’ils ont dit qu’ils ont pris une arme, un pistolet, avec nous, ce n’est pas vrai. Moi, je n’avais pas de pistolet. Abraham Keita aussi, je ne l’accuse pas, je ne peux dire que le pistolet se trouvait dans son sac », a-t-il déclaré.

Abraham Keita va également opter pour la négation des faits. « Moi, je ne connais rien dans cette affaire de vol de sac. Je n’ai pas volé de sac. C’est seulement mon petit sac que je porte souvent sur moi que j’avais. Si on dit que dans mon sac qu’on a trouvé le pistolet, ce n’est pas vrai. C’est Adama Camara qui avait un sac. Moi, j’ai mon pied gauche qui est fracturé 5 fois. Comment je vais porter une arme sur moi pour la pointer sur quelqu’un ? Depuis que je suis né, c’est à la gendarmerie que j’ai vu une arme. Ce sont les gendarmes qui savent où est-ce qu’ils ont enlevé cette arme », soutient l’accusé.

Pourtant, dans sa lecture du contenu de l’ordonnance de renvoi des deux prévenus devant le tribunal criminel de Dubréka, le juge a rappelé que les prévenus ont reconnu à l’enquête préliminaire se servir d’armes pour menacer les citoyens nuitamment

Le tribunal a renvoyé le dossier au 23 janvier prochain pour la communication des scellés et la comparution des agents enquêteurs et des agents de la Brigade anti criminalité (BAC)

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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