Le procès du massacre du 28 septembre se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. En ce jour de mardi, 17 janvier 2023, le 37ème jour d’audience, c’est le Capitaine Moussa Dadis Camara, qui est encore à la barre. Après un premier échange avec l’avocat du Colonel Claude Pivi, l’ancien chef de la junte de 2008 se fait interroger par son avocat Almamy Samory Traoré. L’accusé dit n’avoir jamais voulu que le sang du guinéen soit versé.
Cet avocat a retracé la chronologie des événements : « de la prise du pouvoir du 22 décembre 2008 jusqu’au 27 septembre 2009, est-ce que le sang d’un seul Guinéen a été versé ?».
-Non, répond le Capitaine Dadis. « Pendant mon exercice du pouvoir, je n’ai pas souhaité que le sang d’un seul Guinéen soit versé », a-t-il lancé.
Revenant sur son passage à Labé, à la veille de la manifestation, Dadis affirme : « J’ai constaté de Mamou jusqu’à Labé… une population qui m’a prouvé qu’on est tous guinéens. Je me suis senti chez moi. Je suis revenu à Conakry vers 0h et 1h. Je me suis couché directement. Dans la nuit du 27 septembre 2009, je n’ai tenu aucune réunion avec les membres du CNDD ».
Dans ce procès, Moussa Dadis Camara et les autres co-accusés sont poursuivis pour meurtres, assassinats, vols, pillages, incendies volontaires, vol à main armées, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, tortures, enlèvements et séquestrations, non-assistance à personnes en danger, violences sexuelles, attentats à la pudeur, détention de matériel de guerre de première catégorie et complicité.
Boubacar Diallo pour Guineematin.com
