Souveraineté alimentaire de l’Afrique : la Guinée pourrait jouer le rôle de grenier

Avec plus de 60% de terres arables non exploitées de la planète, l’Afrique a le potentiel de nourrir au moins neuf (9) milliards de personnes dans le monde d’ici à 2050. Le continent se bat déjà pour sa souveraineté alimentaire et nutritionnelle, mais d’énormes efforts doivent encore être déployés par les gouvernements et leurs partenaires pour lever les obstacles qui bloquent le développement du secteur agricole africain. Une véritable volonté politique, des projets agricoles viables et des financements pourraient permettre à l’Afrique d’être autosuffisante. Et, dans cet ambitieux programme, la Guinée pourrait jouer le rôle de grenier, compte tenu de son immense potentiel agricole et de ses conditions climatiques favorables.

Sur une superficie de 245857 Km², la Guinée dispose de 6,2 millions de terres arables. Mais, seuls 25% de ces terres sont encore cultivées annuellement. Le pays est immensément arrosé par d’innombrables cours d’eau (comme le fleuve Niger) et il possède de vastes domaines fertiles et irrigables. Il dispose aussi d’une pluviométrie de 400 milliards de md’eau et d’un ensoleillement favorable à la production agricole.

Avec des pâturages naturels, estimés en 1993 à 70 000 km², la Guinée est une terre propice à l’élevage. Toutes ces opportunités constituent de vrais enjeux pour la dynamique économique de la sous-région ouest africaine, voire même tout le continent africain. Mais, il faut savoir stimuler un développement durable -à travers de véritables engagements politiques, des projets viables et des investissements- pour faire de ce pays le grenier de l’Afrique. Ceci, au monde où l’Afrique ambitionne d’être le grenier du monde.

La ‘’souveraineté alimentaire de l’Afrique’’ était la semaine dernière au cœur d’une rencontre à Dakar (au Sénégal). Une rencontre au cours de laquelle il a été demandé aux gouvernements du continent et à leurs partenaires d’agir désormais pour la transformation des efforts de plaidoyer en actions concrètes pour le développement du secteur agricole africain. Et, sur place, la Banque africaine de développement (BAD) a promis de financer jusqu’à 10 milliards de dollars le développement agricole et la souveraineté alimentaire du continent.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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