Affaire de viol au centre Hakuna Matata : « quand on m’a expliqué, je me suis mise à pleurer », dit Laurence Rouyer

Le procès de Lancinet Nero Camara s’est poursuivi ce mardi, 21 février 2023, devant le tribunal criminel de Mafanco. Il est poursuivi pour viol, harcèlement et complicité sur des filles (dont les âges varient entre 14 et 16 ans) à Hakuna Matata un orphelinat de son ex épouse, Laurence Rouyer). La journée d’aujourd’hui a été marquée par la comparution de Laurence Rouyer, a constaté un reporter de Guineematin.com qui a suivi ce procès.

Devant le tribunal, la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata dit n’avoir pas cru quand elle a appris pour la première fois que Lancinet Camara a violé des filles.

« Quand on m’a expliqué, je me suis mise à pleurer. Ce n’est pas possible que les enfants parlent d’une histoire comme ça. Sincèrement, ça m’a choqué. Au début, je ne croyais pas, je disais qu’il va faire tout sauf le viol. Mais, il est capable de manipuler beaucoup de gens. J’avais porté plainte à Dabompa pour harcèlement », a indiqué Laurence Rouyer, tout en précisant qu’elle n’a pas de liens avec les victimes.

Accusée par son ex mari d’avoir fait voyager les enfants d’autrui à l’Étranger, Laurence Rouyer a répondu : « Je n’ai jamais fait voyager des enfants à l’extérieur depuis 2016 ».

Face aux hommes de médias, Modibo Camara, avocat de la partie civile, a estimé que les questions posées à sa cliente étaient hors cadre. Il a ajouté que les informations fournies par Laurence Rouyer sont les bonnes.

« Le seul bémol dans cette audience d’aujourd’hui, c’est le fait que les questions posées par non seulement par le ministère public, mais aussi par l’un des assesseurs de madame la présidente, c’est le fait que les questions soient essentiellement axées sur la régularité des documents administratifs de l’orphelinat Hakuna Matata, sur le statut d’orphelinat ou du centre d’accueil. Ce procès porte essentiellement sur le viol et d’attouchement sexuel. Je m’attendais à ce que les questions soient posées à madame Laurence sur les faits qui ont été portés devant le tribunal criminel. Globalement, j’estime que madame Laurence a apporté d’amples informations qui pourront très certainement édifier davantage le tribunal criminel », a-t-il dénoncé.

Pour sa part, maître Sidiki Bérété a soutenu que les arguments de la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata ne tiennent pas. Il estime qu’elle a fait des montages pour gagner la bataille contre son ex époux.

« L’arrivée de madame de la partie civile, c’est contre-productif. Quand vous voyez la décision du divorce, n’oubliez pas que Nero est son 3ème époux. Elle a divorcé avec le père de ses enfants, le deuxième a été accusé de viol, Nero aussi est accusé de viol. Le jugement de divorce se repose uniquement sur l’attouchement, c’est le montage de madame. Cinq certificats pour des cas de viol pour le même jour, même contenu. Ça, c’est du simple pouvoir chimérique de cette dame… Elle a reconnu qu’elle a fait des montages, elle a fait des machinations, elle est passée par une chimère. Cette dame est grave, elle ne doit même pas avoir des enfants entre ses mains. Elle est en train de commercialiser ces enfants-là, elle doit être en prison », a-t-il dit.

Finalement, la présidente du tribunal, Bamba Kallo, a renvoyé l’affaire au 7 mars 2023 pour la comparution des victimes.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tél. : 00224 621144891

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