Foniké Menguè et Ibrahima Diallo visés par une autre procédure : « Il n’y a rien à craindre », assure leur avocat

Foniké Menguè et Ibrahima Diallo

Alors qu’ils n’ont pas encore été jugés pour les faits qui les ont conduits en prison il y a sept mois, Oumar Sylla dit Foniké Menguè et Ibrahima Diallo sont visés par d’autres poursuites judiciaires. Une autre procédure a été ouverte à l’encontre des deux responsables du FNDC, qui ont été inculpés pour d’autres infractions. Mais contrairement au premier dossier, leur avocat se dit cette fois satisfait et rassuré par le respect de tous leurs droits.

Sept mois après leur placement en détention préventive à la Maison centrale de Conakry, Oumar Sylla dit Foniké Menguè (Coordinateur national du FNDC) et Ibrahima Diallo (Coordinateur des opérations du FNDC) ne savent toujours pas quand est-ce qu’ils seront situés sur leur sort. Poursuivis pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices privés et publiques et complicité de coups et blessures volontaires entre autres, les deux activistes de la société civile attendent toujours l’ouverture de leur procès.

Pendant ce temps, la justice a ouvert une deuxième procédure judiciaire contre eux. Selon leur avocat, Me Salifou Béavogui, les deux responsables du FNDC sont poursuivis cette fois pour des faits de diffamation et de divulgation de fausses informations de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité publique. Ils ont été entendus et inculpés par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Kaloum, dont le travail est salué par l’avocat de la défense. Il indique que le magistrat instructeur a fait preuve de professionnalisme dans la conduite de cette procédure.

Me Salifou Béavogui, avocat

« Ce qui est à noter, et qui est très remarquable, c’est que dans ce dossier, il n’y a rien à craindre, il n’y a aucun doute, il n’y a aucun risque, contrairement au premier qui est pendant devant la Cour suprême. Parce que, dans sa souveraineté et dans son autorité, le doyen des juges n’a pris aucune mesure coercitive de liberté. En d’autres termes, il n’a décidé ni d’une détention provisoire, ni d’un contrôle judiciaire. Il n’a pris aucune mesure concernant nos clients. Ce qui est déjà rassurant, ce qui est déjà une garantie, parce qu’il n’est pas forcément indiqué que des mesures privatives de liberté doivent toujours être aménagées. Donc on se réjouit de cela, parce que ça prouve que le magistrat instructeur en charge de ce dossier travaille en toute indépendance et en toute liberté », a déclaré Me Salifou Béavogui.

L’avocat souhaite que le premier dossier, qui est pendant devant la Cour suprême, connaisse rapidement un dénouement heureux pour que ses clients puissent recouvrer leur liberté.

Alpha Diallo pour Guineematin.com 

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