Le tribunal correctionnel de Kaloum a déclaré Elhadj Mamadou Kalidou Diallo coupable des faits de menaces à l’encontre de l’adjudant Messé Samoura au lieu de « coups volontaires et menaces ». Pour la répression, il a été condamné à 1 an d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’un million de francs guinéens d’amende. Il a, en outre, été condamné au paiement de 600 000 francs guinéens reflétant le prix de la tenue de la victime. Le verdict a été rendu mardi 30 avril 2024.
Âgé de plus de 50 ans, Elhadj Mamadou Kalidou Diallo est en détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 5 avril 2024. Il était poursuivi pour coups volontaires et menaces. Ces faits sont prévus par les articles 239 et 282 du code pénal.
Le prévenu s’est rendu à la compagnie territoriale de Kaloum où il a frappé l’adjudant Messé Samoura au point de déchirer sa tenue. Le lendemain, il est revenu à la charge contre cet agent. Malheureusement, il a été mis aux arrêts avant d’être déféré à la maison centrale de Conakry.
Appelé à la barre, le plaignant a expliqué les circonstances dans lesquelles l’acte s’est produit. « Il (Elhadj Mamadou Kalidou Diallo) est venu nous dire que les gendarmes sont des escrocs. Il s’est jeté sur moi. Il m’a insulté. Il a déchiré ma tenue… Je demande qu’il achète ma tenue d’une valeur de 600 000 GNF. Sa femme m’a dit de le laisser qu’il est fou », a-t-il relaté.
Le procureur a posé la question de savoir s’il n’y a pas eu d’antécédents entre eux. Cet auxiliaire de justice a répondu en ces termes. « Une fois, un libanais avait porté plainte contre lui. On est allé le chercher. Il avait même pris la machette contre ce dernier ».
Appelé à la barre, Elhadj Mamadou Kalidou Diallo a reconnu sans ambages les accusations articulées contre lui. « À la gendarmerie, je lui avait dit que je vais le blesser parce qu’il m’avait blessé au pied. Je plaide coupable », a-t-il déclaré.
Le représentant du ministère public a demandé au tribunal de condamner Elhadj Mamadou Kalidou Diallo à 2 ans d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’un million d’amende.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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