Les femmes du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) ont présidé l’assemblée générale hebdomadaire de cette formation politique tenue ce samedi, 18 mars 2023, au siège sis au quartier Nongo, dans la commune de Ratoma. Elles ont mis l’occasion à profit pour réaffirmer leur volonté à casser les codes pour prendre la place qui leur revient dans une société où la femme est encore reléguée au second plan. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A l’occasion du mois de mars, dédié à la gent féminine, la rencontre a été dirigée par le bureau national des femmes du MoDeL. Les échanges ont essentiellement tourné autour des leçons qu’elles ont eu à tirer pendant la célébration de la journée internationale des femmes.
Aïssatou Sow, présidente du bureau nationale des femmes du MoDeL, a tenu à rappeler que le mois de mars, particulièrement le 8 mars, qui est la journée internationale des droits de la femme, ne doit plus se limiter à une simple parade vestimentaire des femmes. Le mois de mars doit être consacré à la formation et à l’éducation des femmes. « On s’est dit que cette journée du 8 mars ne doit plus se limiter à arborer des tenues uniformes, souvent offertes par des hommes, à entonner des chants et aller esquisser des pas de danses dans les lieux publics. Cette manière doit changer pour donner place à la formation et à l’éducation. Comme vous le savez, le thème de cette année porte sur la formation digitale, sur l’égalité des sexes. C’est pourquoi au sein du MoDeL, on a initié des formations qui seront animées tout le mois par des femmes. Même aujourd’hui, on a une formation qui sera animée par une femme. Et la même chose pour la semaine prochaine », a-t-elle annoncé.
Par ailleurs, Aïssatou Sow, estime qu’à l’issue de cette formation, certains défis relatifs aux problèmes d’inégalité entre l’homme et la femme seront petit à petit relevés. « On a tenu à rappeler cela parce que nous sommes au mois de la femme. On s’est dit qu’il y a un problème sociétal que nous pouvons essayer de lutter petit-à-petit. Il y a des choses aujourd’hui sur lesquelles peut être qu’il n’est pas facile de lutter parce que c’est une question d’éducation. La femme a été toujours soumise. On a toujours mis la femme sur une position d’infériorité qui doit cesser. Si dans les années, la femme n’était ni électrice, ni éligible ; aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, la femme est électrice et elle peut être éligible aussi. Parce qu’on a vu des femmes candidates. Alors, on s’est dit que dans l’éducation que nous donnons aux enfants, nous pouvons changer la manière dont nous, on a été éduqué. Parce qu’avant, s’il y avait deux enfants (un garçon et une fille) à mettre à l’école dans une famille, souvent on privilégiait le garçon pour aller à l’école. On dit que la fille doit rester à côté de sa maman pour des travaux ménagers. C’est cette tendance que nous allons aujourd’hui changer pour qu’il y ait la même égalité de chance. Donc, à compétences égales qu’on donne la même chance aux deux pour qu’ils puissent compétir ensemble et que le meilleur gagne », a-t-elle lancé.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com