Amadou Oury Baldé, un des fils d’Elhadj Ousmane Baldé : « si tous les papas étaient comme lui, on aurait eu des personnes de valeur dans cette nation »

Comme annoncé précédemment, le président de la Coordination nationale des foulbhés et Haali Poular de Guinée, Elhadj Ousmane Fatako Baldé, a tiré sa révérence dans la nuit d’hier à aujourd’hui, lundi 27 mars 2023, à Conakry. Dans son témoignage, Amadou Oury Baldé, un des fils du défunt, parle d’une perte nationale. Pour lui, si tous les papas étaient comme lui, on aurait eu des personnes de valeur dans cette nation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans ce témoignage, Amadou Oury Baldé explique les circonstances dans lesquelles son père Elhadj Ousmane Baldé a rendu l’âme. « Avant tout, nous rendons grâce à Dieu et nous prions pour la paix de l’âme de notre papa. Hier, comme tous les jours, on faisait la rupture du mois Saint de Ramadan avec lui. Après la rupture, on a fait la prière de Nafila ensemble. Mon père a fait la prière, debout. Après la prière, il nous a fait des prières et bénédictions qu’il a l’habitude de nous faire en court temps. Mais hier, il a pris son temps pour faire des bénédictions. C’est comme s’il nous disait au revoir. Il a fait à peu près dix à 15 minutes de bénédictions. Après cela, nous sommes restés en famille. Entre temps il nous a dit qu’il a des invités. Certains ont quitté. Ces personnes sont venues s’entretenir avec lui. C’est en ce moment qu’il a souhaité aller se soulager. Et à sa sortie, il n’a pas fait 5 minutes, il est assis sur la terrasse. De là, mon frère Thierno Souleymane l’a trouvé là. Il a dit : Papa, qu’est-ce qui ne va pas ? Il a répondu : Je ne me sens pas bien. Il faut partir pour trouver mon inhalateur dans mon véhicule. Nous sommes partis voir, mais nous n’avons pas trouvé. J’ai pris la voiture, je suis allé à la pharmacie Dougoun, mais je n’en ai pas trouvé. A mon retour, ça n’allait toujours pas. On a décidé avec l’accord de son médecin de partir à Ignace Deen. Mais ce dernier nous a fait savoir qu’il peut être observé à l’hôpital de l’amitié Sino-guinéenne. Nous sommes partis là-bas. Mais en cours de route, j’étais à vive allure. Il m’a dit de faire doucement. Il ne s’arrêtait pas de prononcer la Chahaada en implorant Allah. Nous sommes arrivés au niveau des urgences, on a vu notre papa s’éteindre devant nos yeux », a-t-il expliqué.

Amadou Oury Baldé, un des fils de feu Elhadj Ousmane Baldé Fatako

Poursuivant, Amadou Oury Baldé dira que son père était ouvert à tout le monde. « Nous demandons à tout un chacun, s’il a eu à lui faire du mal, de lui pardonner. Lui de son côté, je sais qu’il a pardonné à tout le monde. Parce que souvent, il demandait aux gens de se pardonner. C’était un être social.  Il nous a inculqué des valeurs qu’on ne peut pas oublier aujourd’hui. Si tous les papas étaient comme lui, on aurait eu des personnes de valeur dans cette nation. Nous le regretterons pendant longtemps. Elhadj, c’était un symbole. Il aime son prochain. Il était d’accord avec tout le monde. Elhadj reçoit ici même les fous.  Les fous viennent ici, il leur donne à manger. Il n’exclut personne, il reçoit tout le monde. Son téléphone est ouvert à tout le monde. Il est d’une sagesse que vraiment la nation a perdu un homme », a laissé entendre Amadou Oury Baldé.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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