Jugé pour pédophilie, Mohamed Bangoura se justifie : « je n’ai pas de copine, parce que je suis un bègue »

Mohamed Bangoura, âgé de 33 ans, est jugé au tribunal de première instance de Kaloum pour pédophilie. A l’audience de la journée d’hier, mardi 28 mars 2023, l’accusé a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec des enfants dont l’âge varie entre 8 et 13 ans. Des faits prévus et punis par l’article 850 du Code de l’Enfant, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est un fait qui remonte à l’année 2022, au quartier Tombo, dans la commune de Kaloum. Mohamed Bangoura est accusé d’avoir effectué des actes de pénétration sexuelle par voie anale exercés sur des mineurs : Mohamed Sylla, Aboubacar Traoré, Moussa Sanoh et Naby Youssouf Keita, dont l’âge varie entre 8 à 13 ans.

« Là où je suis, à Tombo, j’ai un petit sûr là-bas, Mohamed Sylla, qui me suit tout le temps. Un jour, quand je partais jouer au football, il m’a demandé de lui prêter mon téléphone pour jouer au jeu. C’est ainsi que je lui ai confié mon téléphone avant d’aller au terrain. À mon retour, j’ai trouvé qu’il a pu déverrouiller le téléphone et il était en train de regarder les vidéos pornographiques dedans. Après cela, c’est le petit lui-même qui m’a proposé de faire ensemble ce qu’il a vu dans le téléphone. C’est lui également qui a fait venir ses trois amis chez moi. Quand ils sont venus chez moi, ils m’ont demandé de jouer à ce jeu, c’est-à-dire faire la pédophilie. C’est ainsi qu’on a entretenu le rapport sexuel par derrière (voie anale). Je l’ai fait avec eux à 5 reprises. C’est après qu’un des enfants est allé dire à ses parents. Après, on m’a mis aux arrêts », a déclaré l’accusé.

Le juge Ibrahima Sory 1 Tounkara va demander à Mohamed Bangoura les raisons d’un tel acte. « Est-ce que c’est parce que vous n’avez pas de copine ? Ou c’est parce que vous aimez le faire avec les hommes ? ». L’accusé de répondre. « C’est parce que je ne trouve pas de copine à cause de mon handicap, parce que je bégaie », a-t-il dit.

L’avocat de la défense a, quant à lui, cherché à fouiller dans le passé de l’accusé. En demandant à son client s’il a été une fois victime d’une telle chose quand il était enfant, Mohamed Bangoura répond par l’affirmative. « Quand j’étais petit, un apprenti de mon papa m’avait fait pareil. À l’époque, mon papa avait un atelier de menuiserie. Un jour, il m’a chargé d’aller prendre quelque chose, un de ses apprentis m’a poursuivi et m’a proposé de faire ça dans une chambrette en contrepartie d’une somme d’argent », a-t-il soutenu.

Le tribunal a renvoyé l’affaire au 11 avril 2023 pour la comparution des parties civiles, notamment les enfants.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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