SANITA-VILLES Durables : 15 cadres outillés sur l’utilisation des drones dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire à Conakry 

Dans le cadre de son projet SANITA-Villes durables, financé par l’Union Européenne, l’ONU-habitat, en collaboration avec le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire (MUHAT) à travers la DATU, organise un atelier de formation sur l’utilisation des drones dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. Cette formation de 10 jours qui se déroule à Conakry vise à renforcer les capacités du personnel de la cellule SIG (système d’informations géographiques), de la DATU (Direction National de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme) et ses partenaires, a appris un journaliste que Guineematin.com avait dépêché sur place.

Ils sont au total 15 cadres venus de la SIG, de la DATU et des institutions partenaires à bénéficier de cette formation sur le pilotage des drones, la réglementation de leur utilisation en Guinée mais également l’exploitation de données recueillies par ces appareils. L’atelier de formation de 10 jours comporte une phase théorique et une pratique qui sont données par deux formateurs.

Aboubacar Sam Touré, formateur

« Cette formation vise non seulement à améliorer les connaissances des apprenants sur l’utilisation des nouvelles technologies quand il s’agit de faire tout ce qui est levée topographique ou établissement de lotissement mais aussi tout ce qui est renforcement de compétences dans les traitements de données collectées par les drones. On aborde plusieurs modules : des modules concernant tout ce qui est réglementation aéronautique en Guinée. Donc, en tant que futurs pilotes de drones, les apprenants ont l’obligation de connaître ces différents règlements-là parce qu’il faut s’y conformer. Deuxièmement, on a tout ce qui est module concernant le drone en tant que tel. Donc, il y a un modèle spécifique qu’on utilise spécifiquement, qui est un drone standard mais qui peut être utilisé pour les activités quotidiennes des cadres de la direction. Le troisième module, c’est tout ce qui concerne l’introduction au le traitement de données ; donc, points de contrôle au sol. Mais aussi comment planifier une mission lorsque les apprenants ou les cadres de la direction doivent effectuer une activité, il y a certains pré-requis qui doivent suivre. Et, à cet effet-là, ils doivent justement acquérir un certain nombre de notions de base pour qu’arriver sur le terrain qu’ils puissent non seulement les appliquer mais garantir leur sécurité et la sécurité dès personnes environnantes vu qu’ils sont amenés à opérer dans des zones urbaines à forte agglomération. Le dernier module, c’est ce qui concerne la création de cartes mosaïques ou cartes en 3D ou superposition au niveau des différentes couches pour faire l’analyse de données et l’interprétation. C’est un module qui est un peu exhaustif et ça permettra justement à ces cadres-là lorsqu’ils sont dans le cadre de leurs activités d’avoir des données beaucoup plus précises et d’être en mesure de les interpréter de manière à ce qu’ils donnent des informations claires et concises. Parce qu’on a constaté qu’avec les méthodes actuelles il n’y avait pas mal d’erreurs qui pouvaient emmener à des litiges. Donc, le drone, en offrant ces caractéristiques de visuels qu’on peut transposer sur des cartes numériques, ça permet non seulement de gagner du temps, d’économiser de l’énergie mais aussi de minimiser tout ce qui est litiges qui pourraient advenir sur des zones en particulier », a expliqué Aboubacar Sam Touré, formateur, soulignant que la formation se passe bien avec une réelle participation des apprenants.

« On voit que les apprenants sont très engagés, il y a beaucoup de questions qui arrivent mais aussi beaucoup de recommandations ; donc, on apprend l’un de l’autre. C’est une formation qui se veut interactive, dynamique, et les apprenants ont cet esprit participatif, ce qui contribue à donner cette formation de manière très flexible. Ça se passe dans la généralité plutôt bien », a-t-il ajouté.

Souleymane Dramé, responsable de la cellule SIG à la DATU

La formation sur l’utilisation des drones va considérablement réduire le temps de travail qui sera effectué par les apprenants. « Dans nos activités ça va d’abord aider à gagner en temps du point de vue travail parce que si vous allez dans une zone très dense, où il y a les habitations et que vous devez faire des levées de tout ceci, ce qui peut vous prendre un mois, en une semaine vous pouvez déjà faire ce travail, maintenant le reste va être fait au bureau. Donc ça réduit beaucoup le temps de travail et ça l’améliore beaucoup plus », a confié Souleymane Dramé, responsable de la cellule SIG à la DATU, qui assure que la cellule va partager cette expérience avec les autres cadres du département se trouvant notamment à l’intérieur du pays.

Participant également à la formation, Sofiane Touré, ingénieur à l’école d’architecture ISAU, estime que l’utilisation des drones va lui apporter avec ses collègues beaucoup d’avantages.

Sofiane Touré, ingénieur informaticien à l’ISAU

« Concrètement, ça va nous apporter un plus parce qu’étant à l’école d’architecture et appelé à former des urbanistes qui exercent dans le domaine, la restitution de la formation pour les cadres de l’école mais aussi pour les étudiants qui sont dans l’urbanisation, va leur permettre d’améliorer leur méthode de travail sur le terrain. Vous n’êtes pas sans savoir que les méthodes utilisées sont des méthodes traditionnelles. Aujourd’hui avec l’utilisation du drone, on a beaucoup plus d’avantages, de précision, de temps à gagner en utilisant ces technologies », a-t-il fait savoir.

Après la phase théorique du jour, les apprenants sont allés sur le terrain pour le pilotage des drones.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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