Dans quelques jours, les fidèles musulmans vont célébrer la fin du mois saint de Ramadan, mois de jeûne et de pénitence. Avant le jour j, il est obligatoire de s’acquitter de l’aumône de la rupture du jeûne, autrement appelé Zakat al-Fitr. Pour parler de cette obligation liée au mois de ramadan, un reporter de Guineematin.com a donné la parole ce vendredi, 14 avril 2023, à Elhadj Mansour Fadiga, grand imam de la mosquée Bilal de Nongo, dans la commune de Ratoma.
Dans cet entretien, Elhadj Mansour Fadiga a fait savoir que cette aumône est uniquement destinée aux musulmans pauvres qui n’ont pas les moyens de trouver un repas le jour de la fête. L’érudit a également expliqué le sens de cette aumône et qui doit s’en acquitter. « L’aumône de la rupture du jeûne, c’est un sacrifice qu’on donne en faveur des démunis vers la fin du mois saint de Ramadan. On donne ça aux pauvres démunis qui n’ont pas les moyens de trouver un repas le jour de la fête. Et cela concerne tout musulman qui a un surplus sur sa dépense le jour de la fête. Il doit donner et pour lui et pour les membres de sa famille : ses épouses, ses enfants », a-t-il expliqué.
En outre, Elhadj Mansour Fadiga est revenu sur la nature de l’aumône, la quantité à offrir, et la période choisie pour s’acquitter de cette autre obligation. « C’est dans la nourriture principale de la localité ou du pays qu’on doit donner cette aumône. C’est-à-dire, c’est ce qu’on mange principalement. Chez nous en Guinée, c’est le riz qui est la nourriture principale. Donc, c’est le riz qu’on doit donner comme aumône. La quantité, c’est deux kilogrammes et demi pour chaque tête. Ou bien la valeur de ces deux kilogrammes et demi. Parce que certains grands oulémas disent qu’il est autorisé de payer ça en argent. Ils disent que donner l’argent est plus avantageux que de donner le riz en nature. Le bon moment qui est indiqué pour s’acquitter de cette aumône, c’est de donner avant d’aller à la prière pour la rupture car cette aumône purifie le jeûne », a expliqué l’iman Elhadj Mansour Fadiga.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
