Fête du 1er Mai : Michel Pépé Balamou dénonce la précarité de vie des enseignants

Michel Pépé Balamou, secrétaire général du SNE

À l’instar  des autres Etats du monde, les travailleurs de Guinée ont célébré ce mercredi, 1er mai 2024, la journée internationale des travailleurs. Plusieurs mouvements syndicaux de différents secteurs ont rallié le stade de Coléah, dans la commune de Matam, pour célébrer cette journée. Une occasion pour le monde syndical de pouvoir faire des dénonciations, des propositions et de présenter des doléances au gouvernement et au patronat en vue de l’amélioration des conditions de vie et du travail des travailleurs, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Présent à cette cérémonie riche en couleurs, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE), Michel Pépé Balamou, a fait savoir que dans le secteur éducatif, cette journée est célébrée dans un contexte de précarité, de difficile conditions de vie et de travail. « Nous célébrons la 138ème édition de la journée internationale des travailleurs dans un contexte de précarité de vie, de paupérisation et de difficiles conditions de vie et de travail. Mais aussi, avec une thématique importante qui est le dialogue social. C’est-à-dire la promotion du dialogue social, gage de la stabilité sociale et de la cohésion sociale dans un monde du travail en pleine mutation. Et dans le contexte de l’éducation, ce contexte est marqué par des séries de crises », a expliqué Michel Pépé Balamou.

Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation est revenu sur les crises que traverse l’éducation et les moyens d’y remédier. « Une première crise liée à la dernière grève du mouvement syndical à la suite de laquelle grève nous avons déposé une plateforme revendicative axée essentiellement sur la revalorisation du statut particulier de l’éducation, mais aussi de l’engagement des enseignants contractuels à la fonction publique et le reclassement et l’avancement au grade des enseignants, mais aussi et surtout l’élaboration d’une politique holistique de la profession d’enseignant. Et à l’heure de la globalisation, de la mondialisation et de l’intégration de la culture du travail et du mérite, il serait de l’impérieux devoir de nos dirigeants de tendre une oreille attentive aux cris de cœurs des enseignants. Parce que l’enseignant, c’est le leader en temps de crises, c’est le façonneur d’avenir. Ce métier est extraverti et perverti, d’autant plus que l’enseignant n’est plus celui là qui était le militant d’honneur, celui qui avait la confiance de la société, à qui on confiait les enfants pour éduquer. Au jour d’aujourd’hui, l’enseignant est réduit à sa plus petite expression. Donc, il faut revaloriser le métier d’enseignant. Et en revalorisant le métier d’enseignant, il faut un travail décent, un salaire décent, des logements décents, une prise en charge sanitaire très décente et un plan de carrière », a-t-il déclaré.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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