La capitale soudanaise est le théâtre de violents affrontements armés depuis samedi dernier. L’armée régulière du Général Al-Burhan est aux prises avec les paramilitaires des forces de soutien rapide du Général Mohammed Hamdan Dagalo. Les tirs nourris et les explosions quasi-ininterrompues ont contraint les habitants de la capitale soudanaise à se terrer dans leurs maisons pour se protéger. Mais, selon un syndicat de médecins à Khartoum, les combats entre ces deux groupes armés ont déjà coûté la vie à 97 civils.
Raids aériens, tirs d’artillerie, combats de rue au fusil automatique ou à la mitrailleuse, la bataille est infernale à Khartoum entre l’armée régulière et les hommes du Général Mohammed Hamdan Dagalo. Les affrontements ont coupé l’eau et l’électricité dans plusieurs quartiers de la ville.
A la demande des Nations Unies, les deux camps ont ouvert hier (dimanche) des ‘’couloirs humanitaires’’ pour trois heures. Mais, selon l’Organisation mondiale de la santé, « plusieurs des neuf hôpitaux de Khartoum qui reçoivent des civils blessés n’ont plus de sang, d’équipement de transfusion, de fluides intraveineux et d’autres matériels vitaux ».
Pour l’instant, l’appel à un cessez-le-feu lancé par la communauté internationale n’a pas trouvé d’oreilles attentives chez les forces qui s’affrontent.
« Les paramilitaires ne s’arrêteront pas avant d’avoir pris le contrôle de l’ensemble des bases militaires », a martelé samedi le Général Mohammed Hamdan Dagalo qui commande les forces de soutien rapide.
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
