Affaire Oyé Guilavogui à la CRIEF : Mamady Condé ‘’Thalès’’ témoigne sur le dossier relatif à la SOTELGUI

Oyé Guilavogui, ancien ministre des postes et télécommunications, des Transports et de l'Environnement

Les débats se poursuivent ce mercredi, 19 avril 2023, devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dans le dossier Oyé Guilavogui, ancien dignitaire du régime Alpha Condé. Il est poursuivi par l’Etat guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’Etat, et le ministère public, pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Pour l’audition de ce mercredi, ce sont des témoins qui comparaissent, notamment venue de l’Administration et le Contrôle des Grands Projets (ACGP), a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les infractions articulées contre l’ancien ministre Oyé Guilavogui portent sur la relance de la société de téléphonie mobile publique SOTELGUI, la gestion du projet backbonne pour l’installation et la viabilisation de la fibre optique et la gestion des projets relatifs aux bus fournis par la Turquie d’un côté et l’affaire des 250 bus entre la Guinée et le Maroc.

A la barre, Mamady Condé, dit Thalès, qui comparaît devant cette juridiction en qualité de témoins, a livré sa vérité dans la présente procédure. A l’époque des faits, il était l’administrateur général de l’ACGP.

Dans sa déposition, il a fait savoir à la Cour que le rôle de l’ACGP pour le projet de relance de la SOTELGUI était de contrôler la régularité des documents liés à la réception et l’installation des équipements de la société.

Mamady Thalès Condé, administrateur général des grands projets (ACGP)

« En 2014, le Ministre des Postes et Télécommunications, en l’occurrence monsieur Oyé Guilavogui, m’a adressé des lettres de transmission de documents de la fourniture, de réception et de l’installation des équipements fournis pour la réalisation de la société SOTELGUI à l’effet de vérifier la régularité. Ainsi, après contrôle, j’ai trouvé effectivement que les documents sont réguliers puis, j’ai validé. Ce sont ces documents qui prouvent qu’effectivement, les produits sont fournis, ils sont réceptionnés et installés. Donc, l’ACGP n’avait de rôle dans ce projet que contrôler et valider la régularité des pièces justificatives des opérations de fournitures, de réception et de l’installation des équipements pour permettre au fournisseur d’être payé. J’ai vu la régularité des pièces qu’on m’a transmises et le décaissement a eu lieu. Mais lors de la revue de portefeuille des finances, j’ai appris que sur les 50 millions dollars financés par le partenaire financier, il restait en 2018, 12 millions de dollars non décaissés. Pour le projet de la relance de la SOTELGUI, l’ACGP n’avait rien à faire dans la gestion parce que le financement a été rétrocédé à la société bénéficiaire du marché de gestion. Par contre, le projet backbonne, le financement n’a pas été rétrocédé. C’est à la gestion de ce projet que l’ACGP a participé et ce projet a été réalisé », a témoigné Mamady Condé, dit Thalès.

Mamadou Laafa Sow, Mamadou Yaya Pétel Diallo et Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

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