Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, en Guinée, les fidèles musulmans célébreront la fête marquant la fin du mois de Ramadan, connu sous le nom d’Aïd-El-Fitr, demain, vendredi 21 avril 2023. Une occasion pour les fidèles d’exprimer leur joie d’avoir accompli une grande œuvre dans l’obéissance à leur seigneur. Pour parler des implications de cette fête, un reporter de Guineematin.com a donné la parole à Elhadj Mohamed Mansour Fadiga, grand imam de la mosquée Bilal de Nongo, dans la commune de Ratoma.
Selon Elhadj Mohamed Mansour Fadiga, cette fête consiste à remercier Dieu d’avoir donné l’occasion au musulman d’accomplir un des 5 piliers de l’Islam. « Le mois de Ramadan étant fini, l’Islam nous a légiféré de fêter, de manifester notre joie pour remercier le bon Dieu. Maintenant, avant le jour de la fête, il faut d’abord tout faire pour s’acquitter la Zakat al-Fitr, c’est-à-dire l’aumône. Cette aumône, c’est ce que les musulmans qui ont les moyens, qui ont le pouvoir, donnent aux pauvres, aux nécessiteux pour que ceux-ci aient aussi la joie de vivre aisément le jour de la fête. Donc, cette aumône est une exigence que l’Islam a imposée à tout musulman qui a un surplus sur ses dépenses le jour de la fête. Donc, tout musulman qui a un surplus sur ses dépenses le jour de la fête, il est obligé de donner la Zakat al-Fitr, c’est-à-dire la Zakat de la rupture. Ça, c’est pour associer tout le monde dans la joie pour la fête ».
Pour ce qui est de la quantité à donner aux nécessiteux, Elhadj Mansour Fadiga précise. « C’est qu’on doit donner, ce sont deux kilogrammes et demi de nourriture consommée par la grande majorité de la population. Chez nous, notamment en Basse Guinée, c’est le riz qui est consommé par la majorité de la population. Lorsque le secrétariat général des affaires religieuses a évalué ça, ils ont trouvé que c’est la valeur de 15 mille francs guinéens cette année. Donc tout musulman qui a un surplus sur sa dépense le jour de la fête doit donner et pour lui, pour ses enfants, pour ses épouses et pour tous les membres de sa famille. Cela doit être donné aux personnes nécessiteuses. Les gens qui n’ont pas de nourriture le jour de la fête. Cependant, il est dit que pour bien structurer cela, il est bien de donner aux imams. Au temps du Prophète Mohamed (PSL) les gens amenaient chez Lui. Et Lui aussi, il distribuait ça entre les nécessiteux. Donc, il est recommandé de donner soit directement aux nécessiteux soit aux imams, ou au conseil de mosquée qui s’occupe de la répartition. Cette aumône doit être acquittée au plus tard le jour de la fête avant d’aller à la prière », a expliqué l’imam.
Pour ce qui est du jour de la fête, Elhadj Mansour Fadiga indique le processus. « Il faut bien se laver, se parfumer, prendre les plus beaux de ses habits et partir à la prière en invoquant le nom d’Allah en cours de route jusqu’au lieu de la prière. On reste avec cette invocation jusqu’à l’arrivée de l’imam. Après, on assiste à la prière et aux deux sermons que ‘imam livre sur le lieu de la prière. Au cours de la journée maintenant, il s’agit d’aller rendre visite à ses parents, ses amis ; pour les pères de famille, faire de bons repas pour les membres de leur famille. S’abstenir également de commettre des bêtises le jour de la fête, car c’est vrai que le mois de Ramadan est parti mais le mois de Ramadan reste et demeure vivant », a-t-il laissé entendre.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com