Comme précédemment annoncé dans une de ses dépêches par Guineematin.com, Morissanda Kouyaté, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger, est ce mercredi 26 avril 2023, devant le CNT pour répondre aux questions orales et écrites.
Dans les débats, plusieurs questions sur le fonctionnement et l’état actuel de la diplomatie ont été posées par les membres du Conseil national de la transition (CNT). Parmi les préoccupations abordées par les Conseillers figurent l’état de délabrement des bâtiments qui abritent les représentations diplomatiques de la Guinée ou encore des cotisations que le pays doit à ses organisations membres.
« L’état de nos représentations diplomatiques nous interpelle. Dans mes déplacements, j’ai demandé par exemple qu’on prenne les images de notre ambassade et de faire passer à la RTG. Ce n’est pas passé, je ne sais pas pourquoi. Mais je vous rassure que ces images, c’est pour sensibiliser et nous aider à avoir les moyens nécessaires de restaurer l’image de notre pays à l’étranger. Le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, en fait sa préoccupation. Par exemple à Paris, des gens, pour une affaire de 60 millions d’Euros, avaient décidé de revendre notre domaine pour des questions que nous ignorons. Un avocat a été pris pour défendre l’Etat guinéen et à la fin, lui aussi, il n’est pas payé. Et cela devient une double dette. Ces gens portent plainte et la parcelle est mise aux enchères. Informé, le Président nous a demandé de s’en occuper pour que la parcelle reste dans notre patrimoine. Il fallait trouver 2 millions 500 mille Euros et l’expédier tout de suite. L’argent a été envoyé et on dit qu’on a accusé un retard de 7 minutes (…). En Ethiopie, vous avez vu les images. Ils ont mis la 1ère pierre, ils ont disparu. A Moscou, on a un terrain en plein centre. Mais on a rien pu faire. Et le maire de Moscou nous a dit que comme ça tombe en ruine, la mairie va reprendre. Des situations de genre ne finissent pas. Mais nous avons décidé de restaurer nos bâtiments à l’étranger. Au Mali et à Abuja au Nigeria, nous avons entamé la rénovation. En Afrique du Sud, les travaux sont finis. J’ai besoin de votre soutien pour nous donner les moyens nécessaires pour reprendre nos représentations diplomatiques. Aidez-nous à restaurer nos ambassades. Si vous voulez, allez-y construire vous-même, mais aidez-nous à restaurer nos représentations diplomatiques », a lancé Morissanda Kouyaté.
Répondant à un Conseiller soucieux de retracer les responsabilités de ce bradage du patrimoine national, Morissanda Kouyaté a indiqué que son département ne s’en occupe pas de ces questions.
« La CRIEF est là pour ceux qui sont présumés responsables de ces choses. En ce qui me concerne, je m’occupe à restaurer ou construire nos ambassades. S’il y a des manquements par le personnel, j’e prends des sanctions administratives. Et ça, j’en prends toujours les jours, croyez-le moi », a révélé le diplomate, soumis à une batterie de questions des honorables conseillers.
Depuis le Palais du peuple, Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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