Une violente guerre de lutte pour le pouvoir est en cours au Soudan depuis le 15 avril dernier entre l’armée régulière dirigée par le général Al-Burhan et les paramilitaires des forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdan Dagalo. Les tirs et les explosions à Khartoum (la capitale) et dans certaines villes de l’intérieur du pays (comme au Darfour) ont contraint plusieurs milliers de personnes à fuir les zones de combats. Plusieurs chancelleries occidentales ont fermé leurs ambassades et procédé au rapatriement de certains de leurs ressortissants. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) parle d’au moins 75 000 déplacés à l’intérieur du Soudan entre le 15 et le 22 avril dernier.
Dans la journée d’hier, jeudi 27 avril 2023, cette agence onusienne pour les migrations a alerté sur « une crise humanitaire sans précédent » en cours au Soudan. Et, la situation serait « extrêmement grave » à Khartoum et au Darfour. Ce sont les deux zones où les combats sont le plus violents. Et, le cessez-le-feu entré en vigueur mardi dernier n’a permis d’instaurer qu’une accalmie relative.
Dans un communiqué publié ce vendredi, le président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, a dit suivre avec « une grande préoccupation » l’évolution de la situation au Soudan. Il a aussi dit avoir eu de contacts téléphoniques avec les généraux Al-Burhan et Hamdan Dagalo sur les évènements en cours dans leur pays.
« Les discussions avec chacun des généraux ont été riches, constructives et prometteuses… Le président en exercice de l’Union africaine (…) a demandé aux deux généraux en conflit de cesser immédiatement les hostilités, de respecter les vies des civils citoyens et étrangers et de reprendre sans tarder les négociations pour une sortie pacifique de la crise », lit-on dans communiqué.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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