Accusé de s’être marié à deux sœurs à Boké, Abdoulaye Dabo se défend : « je me suis marié avec une fille en grossesse sans le savoir »

Abdoulaye Dabo, mari des deux sœurs

Enseignant en service dans la sous-préfecture de Kamsar, Abdoulaye Dabo est accusé de s’être marié à deux sœurs d’une même mère à Boké. Et, pour ce fait inédit dans une région, ce jeune a été même auditionné hier (jeudi) par des officiers de police judiciaire à la sureté de Boké. Il reconnait avoir épousé les deux sœurs, mais il réfute la grossesse de Salématou Tounkara (sa première épouse) qu’on tente de lui coller à la peau. Abdoulaye Dabo assure qu’il n’a jamais consommé son mariage avec cette dernière qui était déjà enceinte avant leur union. Il se plaint aussi d’être victime d’un dénigrement qui a affecté son moral.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com hier, jeudi 4 mai 2023, Soukénatou Tounkara, l’une des tantes paternelles de Salématou Tounkara, a menacé de « porter plainte » contre Abdoulaye Dabo pour exiger de lui la prise en charge de la grossesse de sa fille. Elle a aussi accusé Abdoulaye Dabo d’avoir trompé sa famille pour contracter ces deux mariages. Mais, à en croire Aboubacar Keïta, un frère de même mère que les filles mariées par Abdoulaye Dabo, il n’en est rien. Et, Soukénatou Tounkara serait dans une tentative d’escroquerie.

Aboubacar Keita, frère des deux sœurs

« Les deux filles sont mes sœurs, et nous avons tous grandi ensemble avec notre maman. Ces deux filles ont grandi ensemble dans la même famille. Nous tous nous avons célébré le mariage entre Monsieur Dabo et ma jeune sœur Salématou Tounkara. Mais, elle n’a pas accepté de rester dans son foyer, chaque fois elle sort et se cache. La dernière fois, elle est partie jusqu’en Sierra Leone, chez notre grand-mère. Finalement, c’était devenu une honte pour la famille. C’est comme ça qu’on a demandé aux imams si nous pouvons donner une autre fille à Monsieur Dabo. On nous a dit que c’est possible, mais à condition que la première épouse ne soit pas touchée (sexuellement) par son mari. Là aussi, on a demandé et Monsieur Dabo qui a juré qu’il n’a jamais touché à sa femme. Et, c’est suite à cela que le mariage a été contracté entre Foulématou Soumah qui est la grande sœur de Salématou Tounkara et Abdoulaye Dabo… Donc, cette dame (Soukénatou Tounkara) qui dit être la tante de ma sœur veut profiter de la situation pour nous escroquer. Parce que notre sœur a toujours vécu avec nous dans notre famille. La famille Tounkara ne la reconnaissait même pas. C’est seulement à la veille de ce mariage qu’ils ont commencé à l’approcher », a expliqué Aboubacar Keïta.

Abondant dans le même sens, Abdoulaye Dabo jure qu’il s’est marié à Salématou Tounkara sans savoir qu’elle était enceinte. Et, il n’a jamais consommé son mariage avec elle pour qu’on lui colle une quelconque grossesse la concernant.

Abdoulaye Dabo, mari des deux sœurs

« Je me suis marié avec Salématou le 20 mars. Le 21 mars, on est parti à Bintimodia. La nuit du 21, elle me dit qu’elle était malade. Moi-même je suis allé acheter des produits pour elle. Le 22 mars, je suis rentré à Kamsar pour des raisons de service. Le 27 mars, je suis allé la reprendre à Bintimodia et on est revenu à Kamsar. On est revenu le 28 mars ; et, le 29 mars au matin, elle est sortie à 6 heures pour faire des achats. C’est aux environs de 1 heure du matin que sa sœur m’a dit que ma femme est déjà partie en Sierra Leone. Après deux semaines, moi-même j’ai payé 500.000 francs pour son transport retour de la Sierra Leone vers Conakry. C’est le 13 avril qu’elle est rentrée à Kamsar et a passé la nuit chez sa sœur. Le 15 avril, elle est répartie dans sa famille à Boké. Et, depuis lors, moi je ne l’ai pas vu. J’ai vu cette fille pour la première fois en fin février 2023 et On s’est marié le 20 mars. Avant ça, rien ne s’est passé entre nous ; et, après le mariage, elle n’a jamais accepté au lit. Donc, je me suis marié avec une fille en grossesse sans le savoir », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Abdoulaye Dabo se plaint d’avoir dénigré et profondément touché dans son honneur dans cette affaire.

« Aujourd’hui mon moral est un peu bas. Parce que depuis ces deux jours, les gens nous dénigrent partout. Même certains journalistes, ils ont écouté une seule partie. Et moi, personne n’est venu me voir pour me demander quoi que ça soit », a-t-il déploré.

De Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tél: 628-98-49-38

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