Yomou : ce que risque l’homme qui a introduit du piment dans les parties génitales de son épouse

Un fait divers inédit fait jaser en ce moment en Guinée forestière. Pépé Saoulomou, âgé de 37 ans, est accusé d’avoir introduit du piment dans les parties génitales de sa femme. Les faits se sont passés il y a une dizaine de jours à Yomou, mais ne se sont ébruités que ces derniers jours. Le père de famille, interpellé et inculpé, risque deux ans d’emprisonnement, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la région.

L’histoire remonte au 24 avril dernier dans le district de Banzou Sud, relevant de la sous-préfecture de Bignamou, dans la préfecture de Yomou.

Selon Bangaly Feindouno, le juge de paix de Yomou, joint par téléphone ce vendredi 5 mai 2023, la victime se nomme Seny Délamou. Elle est allée à une soirée récréative où elle aurait presque passé la nuit. Suscitant la colère de son mari.

« C’est un certain Pépé Saoulomou, âgé de 37 ans. Sa femme se nomme Seny Délamou, mère de 5 enfants. Les faits se sont déroulés dans la matinée du 24 avril 2023, dans le district de Banzou, dans la sous-préfecture de Bignamou. Selon l’époux, sa femme serait sortie dans la soirée du 23 avril pour revenir tardivement. Son mari lui a dit de retourner lào où elle a passé la nuit. La femme a expliqué qu’elle était avec ses amies et que son mari était bien au courant. Pris de colère, il n’a pas cherché autre moyen. Il est allé chercher du piment avant de commencer à la frapper. Après, il a introduit le piment dans la partie génitale de sa femme. Seny Délamou s’est évanouie. Elle est transportée d’urgence au centre de santé de Bignamou. C’est de là que nous avons été informés. Automatiquement, j’ai informé le bureau de l’action sociale de Yomou et j’ai mis une équipe de gendarmes à disposition, qui est allé sur les lieux pour son interpellation. Après, Pépé a reconnu sans ambages les faits. Avec l’intervention de l’action sociale, la femme a été transférée à l’hôpital préfectoral de Yomou et elle a été traitée sans complication », a fait savoir le juge de paix de Yomou.

Après son traitement, dame Seny Délamou serait revenue demandé à la justice de libérer son mari. Chose que le juge de paix n’a pas accepté. « Malheureusement, c’est cette même dame qui est revenue pour dire bon, puisse que j’ai fait 5 enfants avec lui et on a des travaux champêtres, je suis seule à entretenir les enfants, je demande la liberté pour mon mari. J’ai dit ; bon, vous vous demandez la liberté de votre mari, mais l’acte qu’il a posé est contraire à la société. C’est un acte que la loi réprime. Nous, nous sommes Ministère de la Justice et des droits de l’Homme. Nous avons demandé à la dame de rentrer et que la justice ira jusqu’au bout de cette affaire. L’acte qui est posé par ce monsieur sera réprimé conformément aux dispositions du code pénal. Puisque que c’est sur le coup de la colère qu’il a fait cet acte-là, on a pris sur l’angle de coups et blessures volontaires, conformément aux dispositions de l’article 239 et suivant du code pénal. Et en la matière, la peine est de 16 jours à 2 ans. L’amende va de 500 000 à 10 millions GNF. Son acte est qualifié de coups et blessures volontaires avec des circonstances aggravantes. Compte tenu de ces circonstances aggravantes, il risque quand-même un emprisonnement d’au moins 2 ans », a indiqué Bangaly Feindouno.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

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