À la fin des débats dans le procès opposant l’État guinéen aux leaders du FNDC qui se tient dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry (où le tribunal de Dixinn est délocalisé), le procureur, Abdoulaye Babady Camara, qui a remplacé Amadou Oury Diallo dans cette affaire) a formulé une demande au tribunal. Le parquet demande une déqualification des faits de « participation délictueuse à un attroupement » à « participation direct à un attroupement armé », une infraction qui est punie de 1 à 5 ans d’emprisonnement, a appris Guineematin.com à travers son reporter dépêché sur place.
Dans cette affaire qui a commencé hier, le le nouveau procureur est déterminé à alourdir les peines encourues par les leaders du FNDC et le Secrétaire Exécutif du parti Union des Forces Républicaines (absent du procès). C’est dans ce sens qu’il a fait une demande de requalification des faits. « Les prévenus ont réitéré qu’ils ont fait appel à cette manifestation suite à laquelle il y a eu des dégâts, il y a eu des personnes qui ont été atteintes dans leur intégrité physique, des destructions de biens publics et privés », a-t-il soutenu.
Une demande appuyée par les avocats de la partie civile qui argumentent : « les faits de participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés et complicité de coups et blessures volontaires dont sont accusés les prévenus ne collent pas à ce qui s’est passé », a soutenu un des avocats.
Mais, ses confrères de la défense ne comptent pas se laisser faire ; alors, ils s’y sont vigoureusement opposés. « Ils réalisent qu’il n’y a aucune preuve pour les condamner, nous nous opposons fermement à cette demande », a dit l’un d’entre eux. Ses collègues sont allés dans le même sens pour demander au tribunal d’ordonner la clôture des débats et l’ouverture des réquisitions et plaidoiries.
Finalement, le tribunal a suspendu l’audience qui reprendra après la prière de vendredi.
À suivre !
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
