Guinée : ouverture du procès opposant Ibrahima Diallo (FNDC) au commissaire spécial de l’aéroport de Conakry

Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC

Le procès de l’officier Ibrahima Naby Traoré, commissaire spécial de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, s’est ouvert ce jeudi, 22 juin 2023, devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Il est poursuivi par Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC (Front national pour la défense de la constitution), pour « atteinte à la liberté individuelle et abstention délictueuse ». La caution a été fixée à un million de francs guinéens par le tribunal dans cette affaire, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Le 1er juin dernier, Ibrahima Diallo avait été bloqué à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Il était en route pour Niamey (au Niger) où il devait prendre part à un forum des mouvements sociaux portant sur « la restriction de l’espace civique en Afrique ». Mais, il a été empêché de prendre son vol par les autorités aéroportuaires.

C’est suite donc à cet incident que le responsable des opérations du FNDC a porté plainte contre Ibrahima Naby Traoré, le commissaire spécial de l’aéroport international AST, pour « atteinte à la liberté individuelle et abstention délictueuse ». Le procès s’est ouvert ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Mais, l’audience d’aujourd’hui a essentiellement porté sur la fixation de la caution.

Le prévenu n’a pas comparu à la barre et il ne s’est pas fait représenté. Ce qui n’a pas empêché la partie civile et le ministère public de proposer respectivement 500 000 francs guinéens et 2000 000 de francs guinéens pour la caution dans cette affaire. Mais, finalement, le tribunal a fixé la caution à un million de francs guinéens et a renvoyé l’audience au 13 juillet prochain.

Au sortir de l’audience, Me Salifou Béavogui, le conseil de la partie civile, a promis de demander un « mandat » contre le commissaire Ibrahima Naby Traoré au cas où ce dernier refuserait de se présenter à l’audience.

« Ce procès a bien démarré, nous allons payer la caution, et le 13 juillet 2023 nous serons là. Si le commissaire spécial refuse de venir, conformément à l’article 479 du code de procédure pénale, nous demanderons qu’un mandat soit décerné (contre lui), qu’il soit obligé d’être au tribunal, parce que nul n’est au-dessus de la loi », a-t-il indiqué.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tél. : 00224 621144891

Facebook Comments Box