Le secrétaire général des Nations Unies a fait part hier, jeudi 6 juillet 2023, de sa vive préoccupation face à la situation humanitaire qui prévaut actuellement en Haïti. Antonio Guterres a dénoncé des « gangs brutaux » qui sèment la terreur dans ce pays. Il a aussi accusé ces gangs armés d’utiliser « les enlèvements et la violence sexuelle » pour terroriser les Haïtiens.
« Les conditions humanitaires sont plus qu’épouvantables. Des gangs brutaux tiennent à la gorge le peuple haïtien. Port-au-Prince est encerclée par des groupes armés qui bloquent les routes, contrôlent l’accès à la nourriture et aux soins de santé et sapent l’aide humanitaire… Les gangs prédateurs utilisent les enlèvements et la violence sexuelle comme armes pour terroriser des communautés entières… Le monde doit agir maintenant pour endiguer la violence et l’instabilité », a martelé Antonio Guterres lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York.
Le secrétaire général de l’ONU souhaite le déploiement rapide d’une « force de sécurité internationale robuste » pour assister la police haïtienne dans la lutte contre la violence et la domination des gangs en Haïti. Le 1er juillet dernier, Antonio Guterres avait d’ailleurs effectué une brève visite à Port-au-Prince (la capitale haïtienne). Et, visiblement, il a été terriblement marqué par l’étendue de la violence dans laquelle vit le peuple haïtien.
En mars dernier, le Haut-Commissariat de l’ONU aux Droits de l’Homme (HCDH) avait alerté sur une « flambée de violences » à Haïti. Malheureusement, cette violence qui était principalement concentrée sur Port-au-Prince s’est intensifiée ces derniers mois et est allée au-delà de la capitale haïtienne. Et, l’apparition de « groupes d’autodéfense » qui s’attaquent aux gangs armés n’est pas de nature à arranger la situation.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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