Une brigade, dénommée Fabaralakanda, mise en place dans le district de Tiguibry, dans la préfecture de Siguiri, a procédé à la saisie de 42 blocs de chanvre indien. Le produit prohibé a été remis aux autorités compétentes. Mais des jeunes de Tiguibry disent ne pas être d’accord sur les agissements de la brigade dont ils ont décidé de fermer les bureaux. Aujourd’hui, les deux camps sont couteaux tirés, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Après la saisie d’une quantité importante de chanvre indien dans le district de Tiguibry la semaine dernière par la brigade locale, une bataille a éclaté entre le bureau de la jeunesse et le bureau de ladite brigade. Mécontent de ce qu’ils qualifient de mauvais agissements de la brigade, les jeunes du district ont décidé de fermer le bureau de la brigade locale.
Rencontré par notre reporter, Abou Keita, responsable de la brigade locale basée à Tiguibry, a expliqué les raisons du tiraillement. « Nous avons fait une saisie d’une quantité importante de chanvre indien à Tiguibry. Après constat, nous avons trouvé 42 blocs de chanvre indien. Donc, on a envoyé le dossier devant la brigade de recherche, laquelle a saisi le tribunal de première instance de Siguiri. C’est ainsi que le président de la jeunesse de Tiguibry dit ne pas reconnaître le bureau de la brigade locale parce que tout simplement, on n’a pas accepté d’arranger l’affaire, pendant que le dossier est transféré à la justice », a expliqué Abou Kéita.
Pour sa part, le président de la jeunesse de Tiguibry, Souleymane Keita, dénonce ce qu’il qualifie de mauvais agissements du camp d’en face. « D’abord, c’est une structure illégale. Cette brigade fait des jugements entre elle et se partage de l’argent. C’est une chose illogique. Quand on fait une saisie, il faudrait d’abord informer la jeunesse, le bureau du district. Mais une telle action au village sans nous tenir informer, c’est pourquoi nous avons décidé de fermer le bureau et de mettre en place une autre brigade. Ils font beaucoup de choses au village », a-t-il laissé entendre.
Joint par téléphone, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Amadou Kindy Baldé a confirmé que le dossier de la saisie des 42 blocs de chanvre indien est transféré devant son parquet.
Après son audition à la brigade de recherche, le propriétaire présumé de la drogue, Simbidi Doumbouya, a été déféré à la maison d’arrêt de Siguiri.
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
