Vol de plus de 191 millions de francs CFA : le procès de Amadou Tafsir Sow s’ouvre à la CRIEF

Âgé de 32 ans et marchand de profession, Amadou Tafsir Sow a comparu ce jeudi, 13 juillet 2023, devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Il est poursuivi pour la « soustraction frauduleuse » d’un montant de 191 240 000 francs CFA au préjudice de la société Barry COM SARL. Ces faits lui ont été notifiés par la Cour. Et, à la barre, le prévenu a plaidé non coupable, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Vêtu d’un pantalon jean bleu sombre et d’un t-shirt bleu ciel, Amadou Tafsir Sow a attentivement écouté la lecture de l’ordonnance de renvoi qui le fait comparaître devant la chambre de jugement de la CRIEF.

« Monsieur Amadou Tafsir Sow, vous comparaissez devant la présente Cour pour avoir, à Libreville (au Gabon), le 16 décembre 2021, soustrait frauduleusement la somme de 191 240 000 francs CFA au préjudice de la société Barry COM SARL qui en était le véritable propriétaire ; pour avoir détourné ou dissipé au préjudice de la société Barry COM des fonds qui s’élèvent à 191 240 000 francs CFA qui vous ont été remis et que vous avez accepté à charge pour vous de les représenter, de les rendre ou d’en faire un usage déterminé ; pour avoir converti ou transféré des biens en sachant bien qu’ils proviennent d’une activité criminelle ou d’une participation à une activité criminelle dans le but de cacher ou de dissimuler l’origine illicite desdits biens », a lit le président de la Cour.

A sa prise de parole, Amadou Tafsir Sow a réfuté toutes les accusations articulées contre lui dans cette affaire. « Quand on travaillait, on faisait les comptes chaque jour. Il (la société Barry COM SARL) ne m’a jamais donné 191 millions », s’est-il défendu.

La partie civile sollicite un renvoi d’audience. Mais, la défense profite de l’occasion pour formuler une demande de mise en liberté de Amadou Tafsir Sow pour des raisons de santé. « J’avoue que mon client Amadou Tafsir Sow est malade », a-t-il dit.

Pour le ministère public, cette demande de la défense n’a pas sa raison d’être. « C’est une demande fantaisiste, parce qu’aucun rapport constatant l’état de santé du prévenu n’a été fourni… À ce stade, la liberté provisoire n’est pas envisageable », a-t-il martelé.

Abondant dans le même sens, la partie civile a indiqué que cette demande de mise en liberté est inopportune.

« C’est une demande prématurée et inopportune… C’est une réquisition afin de comparution forcée qui a emmené le prévenu ici. Sinon, il a fui le Gabon pour venir en Guinée. Et, une fois en Guinée, il est allé se terrer à Labé », a rappelé la partie civile.

Finalement, la Cour a rejeté la demande de mise en liberté formulée par la défense et a renvoyé l’audience au 20 juillet prochain pour la suite des débats.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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