À l’instar de leurs camarades collègues des autres préfectures de la Guinée, les enseignants contractuels de N’Zérékoré ont débuté, ce lundi 13 mai 2024, les évaluations en pratique de classe. Une action conforme au point 3 contenu dans le dernier protocole additionnel signé entre le gouvernement, le syndicat et les enseignants contractuels. La démarche vise à évaluer leurs facultés à dispenser les cours et à tenir les apprenants dans les règles de l’art. Interrogés par un des correspondants de Guineematin.com au sortir des salles de classe, ces enseignants contractuels disent être satisfaits de leur prestation et saluent la volonté des autorités de les aider à sortir de l’impasse.
C’est l’une des étapes à laquelle s’attendaient les enseignants contractuels dans leur processus d’engagement à la fonction publique. Ils ont été testés en pratique de classe ce lundi, pour le cas de N’zérékoré. Au sortir des salles, ces enseignants contractuels disent être satisfaits du déroulement de ces évaluations tout en espérant être retenus dans les effectifs de la fonction publique.
Foromo Joseph Haba, enseignant contractuel : « Pour moi, cette évaluation de pratique de classe s’est bien passée parce qu’il n’y a pas d’intimidation ou quelque chose qui fait peur. Ça s’est passé comme on a l’habitude de le faire en classe. Au départ, on n’avait pas confiance, mais vu les réalités aujourd’hui, nous voyons que l’État est en train d’honorer ses engagements, et ça nous met en confiance. Tout mon désir est de nous voir désormais dans la fonction publique dans la mesure où nous espérons que l’évaluation est bien faite. Mais quelque part, il est dit qu’on ne peut pas tous avoir les mêmes chances. C’est pourquoi nous demandons à l’État, pour que cette fois-ci, qu’il nous aide à intégrer la fonction publique. Je demande aussi aux contractuels d’être patients, d’avoir le courage jusqu’au bout ».
Mory Kolié, enseignant contractuel : « Je suis content et ravi d’avoir passé cette épreuve de pratique de classe. Ça s’est bien passé, et je suis satisfait de ce que j’ai fait. Il était vraiment important qu’on fasse cette épreuve pour permettre d’avoir des enseignants compétents demain qui pourront faire l’honneur de notre éducation. Je suis bien rassuré et j’ai bon espoir pour les résultats. Nous faisons une prière aux autorités pour résoudre définitivement notre problème, car on a longtemps duré dans ça, qu’ils fassent les choses tel qu’ils ont dit. À mes camarades contractuels, je leur demande de prendre courage parce que l’éducation est un métier noble ».
Sény Rose Haba, enseignante contractuelle : « Je viens de passer l’étape de la pratique de classe, et ça s’est bien passé. Je n’avais pas peur ni d’inquiétude parce qu’on a l’habitude de faire les mêmes choses dans les classes. Je m’attends à un bon résultat puisque les choses se sont bien passées. Ce que je demande à l’État, c’est de nous aider à être engagés. On a beaucoup souffert dans cette situation, surtout dans les deux années. On a accepté de travailler contre rien. Que l’État aussi pense bien à nous ».
Fassou Laurent Kolié, enseignant contractuel : « Je remercie Dieu parce que ça s’est bien passé. Devant les élèves et les évaluateurs, j’ai fait comme si j’étais dans ma propre classe, et ça s’est passé dans de bonnes conditions. C’est une première pour moi, et j’avais un peu peur. Je me disais que c’était une chose extrêmement difficile. Personnellement, je m’attends à mon engagement à la fonction publique. Je demande doléance aux autorités sur cette situation. On a tant souffert depuis des années. Qu’ils aient pitié de nous pour notre engagement. À nos collègues contractuels, je leur demande d’avoir le courage et le sang-froid ».
De N’Zérékoré, propos recueillis par Jean David Loua pour Guineematin.com
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