Dans un discours hier, vendredi 14 juillet 2023, le président tunisien s’est de nouveau attaqué à la problématique liée à l’immigration clandestine dans son pays. Kaïs Saied a rassuré que la Tunisie est fière de son identité africaine, mais elle refuse d’être « une terre de transit ou d’installation » de migrants illégaux. Il s’est aussi attaqué aux passeurs qu’il accuse d’être « des réseaux criminels qui font le trafic d’êtres humains et d’organes ».
« Cette immigration est une opération de déplacement, pas une immigration régulière. Elle est encadrée par des réseaux criminels qui font le trafic d’êtres humains et d’organes qui visent non seulement à gagner de l’argent, mais aussi à déstabiliser le pays… Je le répète : nous sommes des Africains, et nous sommes fiers de notre identité africaine. Mais nous refusons d’être une terre de transit ou une terre d’installation », a déclaré Kais Saied.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 51 215 migrants illégaux sont arrivés cette année en Italie par la mer. Et, près de la moitié d’entre eux venait de la Tunisie. Mais, cette sortie du président Kaïs Saied intervient quelques jours seulement après les heurts enregistrés à Sfax, une ville tunisienne située à moins de 150 kilomètres de l’île italienne de Lampedusa et le point de départ de plusieurs migrants clandestins qui veulent rallier l’Europe via la Méditerranée. Ces heurts avaient opposé les populations locales aux migrants subsahariens après la mort d’un jeune tunisien.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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