Conflit domanial à Conakry : un entrepreneur et un gendarme jugés pour rébellion, injures et abus d’autorité

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Mamadou Ander Diallo, un entrepreneur, domicilié au quartier Nongo, et Daouda Diallo, gendarme de profession, domicilié à Sonfonia, sont jugés au tribunal de Dixinn. Poursuivis par Elhadj Babagalé, les deux comparaissent pour abus d’autorité, rébellion et injures. A l’audience de ce mardi 18 juillet 2023, les deux compagnons d’infortune ont nié les faits mis à leur charge dans une affaire de destruction de boutiques, rapporte une journaliste de Guineematin.com qui a suivi cette audience.

A l’audience du jour, l’entrepreneur Mamadou Ander Diallo, qui a été le premier à être appelé à la barre, a nié les faits. « D’abord, je n’ai jamais été opposé à un ordre. Les faits : Oumar Diallo, c’est moi qui l’avais engagé.  Les deux fils de Babagalé ont cassé ma boutique et ont fait sortir mon matériel pour l’utiliser à d’autres fins. C’est Elhadj Babagalé qui a été violent. Quand ils ont cassé les deux cadenas de ma boutique, j’ai envoyé quelqu’un pour en mettre d’autres à la boutique. Mais, le monsieur s’est montré violent envers celui que j’ai envoyé. Ce n’est pas monsieur Daouda qui a envoyé un contingent. Le seul huissier qui a été là-bas, monsieur Oumar Barry, c’est moi qui l’ai appelé. J’ai trouvé le fils de monsieur Babagalé en train de casser ma boutique. Il m’a dit qu’il avait un document, un titre foncier qui prouve que le terrain est à eux. J’ai répliqué que les documents que nous possédons, nous avons l’accord de la mairie pour y travailler. C’est mon père qui avait signé cet accord avec le maire d’alors. Ce terrain ne nous appartient pas ; mais, il n’y a aucune loi qui leur donne le droit de vandaliser ma boutique. Quand j’ai vu cela, j’ai appelé cet huissier pour faire le constat. J’ai aussi appelé mon avocat », a expliqué Mamadou Ander Diallo.

Également reproché de s’être opposé violemment à l’exécution d’une décision de justice en proférant des menaces, le gendarme Daouda Diallo a essayé de se défendre. « On s’est opposé à la destruction de la boutique. Les deux fils de Elhadj Babagalé ont détruit la boutique et ont pris le matériel pour l’utiliser à d’autres fins. Ce jour-là, j’étais habillé en tenue civile. Je n’étais pas autorisé de porter de tenue puisque j’étais en formation. Eux, ils n’étaient pas en train d’exécuter une décision de justice là-bas. Je ne me rappelle pas non plus avoir menacé quelqu’un », a soutenu le gendarme.

Après l’audition des deux prévenus, le tribunal a renvoyé l’affaire au 27 juillet 2023 pour la comparution de la partie civile.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

Tél : 628 28 61 19

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