Mamoudou Condé, Amadou Diallo et Mamadou Saliou Sall sont poursuivis pour concurrence déloyale. Ils ont été trimballés en justice par la société ‘’Afrimarine’’ et ils comparaissent libres. Mais, à l’audience d’hier, mercredi 26 juillet 2023, c’est Amadou Diallo et Mamadou Saliou Sall seulement qui étaient présents sur le box des prévenus du tribunal de première instance de Kaloum. Et, c’est Amadou Diallo, considéré comme le cerveau de cette affaire, qui a déposé devant cette juridiction, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ces prévenus sont accusés par le directeur général de la société Afrimarine d’avoir créé une société parallèle à la sienne dans le seul but de détourner les clients et partenaires de sa société au profit de la leur. À l’ouverture des débats ce mercredi, Amadou Diallo, considéré comme le noyau central de la création de la société mise en cause, a été entendu par le tribunal correctionnel de Kaloum. Le prévenu a reconnu avoir créé une société dénommée ‘’Sara marine’’, mais il soutient que ce n’était pas dans le but de saboter la société de son ancien patron.
« J’ai commencé à travailler avec la société Afrimarine depuis 2017. Et, en 2020, j’ai été contacté par une société pour une collaboration, j’en ai parlé à mon directeur général qui était absent du pays. Finalement, ça n’a pas abouti. Entretemps, en 2021, je suis tombé malade, j’ai sillonné presque toutes les cliniques de la Guinée je n’ai pas eu gain de cause. Du coup, le directeur Kouyaté m’a appelé de l’Étranger pour me dire de tout faire pour aller me soigner à l’Étranger. J’ai ainsi décidé d’aller à Dakar pour mes soins. Mais, il m’a dit de préfinancer les frais de traitement, après qu’il va me rembourser conformément aux factures établies.
Je suis allé donc emprunter de l’argent avec mon frère, à l’effet de le rembourser plus tard. Après tous les examens à Dakar, je suis rentré à Conakry pour continuer à travailler. Quelque temps après, j’ai demandé au directeur de rembourser les frais de mes soins, il m’a dit d’attendre. À chaque fois que je demandais ça, il disait d’atteindre un peu ; parce que selon lui, il y a des priorités d’abord auxquelles la société fait face. Moi aussi j’ai arrêté de lui en parler… Pendant ce temps, j’ai un ami à Kamsar du nom de Mamoudou Condé qui m’a informé qu’il y a des marins qui doivent arriver en Guinée, donc de faire en sorte de les accueillir et de travailler avec eux.
Étant très remonté contre l’attitude du directeur vis-à-vis de ma personne, j’ai dit à mon ami que je ne veux pas associer ni le logo ni le cachet de Afrimarine à ce projet. C’est dans ce cadre qu’on a associé Mamadou Saliou Sall qui est informaticien pour nous aider à créer notre adresse e-mail, un logo d’une nouvelle société qu’on a dénommée Sara marine. Sinon, Sall n’est pas un associé du projet, il n’a rien à avoir dedans. C’est à ma demande qu’on a créé cette société pour travailler avec les partenaires étrangers-là », a expliqué le prévenu.
Au terme de cette déposition de Amadou Diallo, et à la demande de l’avocat de la partie civile, le tribunal a renvoyé l’affaire au 25 octobre 2023 pour la suite des débats.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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