Bilan de la mairie, recettes communales, défis et perspectives… Le maire de Saramoussaya (Mamou) dit tout

Elhadj Amadou Keita, maire de la Commure rurale de Saramoussaya

La commune rurale de Saramoussaya, l’une des plus grandes collectivités de la préfecture de Mamou, est située à 85 km de la commune urbaine. Elle est bâtie sur une superficie de 716 km² avec une population estimée à 33 518 habitants. Dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de Guineematin.com, le maire de Saramoussaya, Elhadj Amadou Keita est revenu sur de nombreux sujets relatifs à la gestion de la collectivité.

Guineematin.com : présentez-nous la commune rurale Saramoussaya

Elhadj Amadou Keita : la CR de Saramoussaya comprend 11 districts de 44 secteurs. Elle est limitée à l’est par la sous-préfecture de Thindoye et de Dogomet (Dabola), à l’ouest par la sous-préfecture de Timbo, au nord par la sous-préfecture de Téguéreya et Gnagara, au sud par les sous-préfectures de Kégnéko et Ourékaba. Elle a une population de 33 518 habitants et une superficie de 716 km ². Les principales montagnes sont Guérouwal, Bagata, Sorokouma, Yogoré Tangama, Saïn etc. Il existe des bas-fonds le long du fleuve Bafing et la rivière de Saïn qui nous offre de vastes plaines rizicoles non aménagées.

Guineematin.com : faites-nous le bilan des actions menées depuis que vous êtes arrivés à la tête de cette collectivité ?

Elhadj Amadou Keita : depuis notre mise en place en février 2018, nous avons un Plan Annuel d’Investissement (PAI) qu’on a suivi en partie. Après, on l’a renouvelé. Mais cela a coïncidé avec la pandémie COVID 19 qui a perturbé nos activités. L’Etat nous a accordé un financement à travers l’ANAFIC. Nous avons construit un poste de santé dans le district de Nyénouya, on a fait une adduction en eau potable dans le district de Saramoussaya centre. Voilà ce qu’on a pu réaliser avec le financement de l’Etat. Cependant, nous avons réalisé quelques actions sur le financement de nos fonds propres.

Tels que le logement des agents du centre de Santé de Saramoussaya, la rénovation du logement du sous-préfet qui est en cours, qui date du 1er régime de Sékou Touré, la réhabilitation de pistes rurales en collaboration avec la jeunesse. La jeunesse fournit la main d’œuvre ; nous, nous procédons au financement, c’est-à-dire à l’achat de la nourriture, des blocs de pierres, des brouettes, des pelles et autres, l’installation d’un panneau solaire et de meubles au siège de la CR, y compris celui du bureau et logement du sous-préfet.

Guineematin.com : quelles sont les sources de recettes de la commune ?

Elhadj Amadou Keita : nous avons une commune rurale très pauvre. Nous nous n’avons pas de mines, nous avons seulement les marchés, le stationnement des véhicules, le parc de bétail et la boucherie. Il y a le cantonnement forestier qui donne peu de recettes et deux pylônes de téléphonie.

Guineematin.com : Parlez-nous des différentes infrastructures qui existent ici ?

Elhadj Amadou Keita :  les infrastructures de la CR de Saramoussaya sont insuffisantes. Évidemment, nous sommes dans une vieille sous-préfecture qui a vu le jour de ce qu’on appelle poste administratif depuis 1962. Nous avons eu des cadres qui ont occupé des hautes fonctions depuis le régime de Sékou Touré. Les infrastructures qui existent, c’est la maison des jeunes qui n’est pas opérationnelle, le bureau du sous-préfet, le bureau de la CR et d’autres qui sont très vétustes.

Guineematin.com : quels sont les rapports qui existent entre vous et les fils ressortissants de Saramoussaya. Est-ce qu’ils viennent en appui au développement local ?

Elhadj Amadou Keita : je peux dire qu’ils pensent à nous parce que tout compte fait, on ne peut pas oublier ses origines. On aimerait à ce qu’ils puissent faire mieux pour développer la collectivité à l’image des autres CR. Lorsque nous voyons certaines collectivités, on se voit dans la détresse. On peut voir d’autres fils ressortissants qui apportent 300 millions, 500 millions GNF pour la répartition des routes ou bien la construction ou rénovation de certaines infrastructures. Nous sommes chagrinés. On en veut vraiment aux ressortissants. Seulement, il y a un cas exceptionnel. Il y a la mosquée centrale de Saramoussaya construite par l’ancien ministre Boubacar Barry Alias Big up. Il est venu rénover la concession de son père à Saramoussaya.

D’autres qui ont également rénové les concessions de leurs parents. Mais, dire qu’il y a une réalisation pour la commune, cela nous manque beaucoup surtout au centre.  Pourtant la CR de Saramoussaya a beaucoup de ressortissants Nantis. Je peux citer par exemple les AMACIF, les Bomboya, Elhadj Yaya Kaba, Sory Sidibé, sans toucher toute la diaspora, ils ont aujourd’hui suffisamment de moyens. Nous leur demandons de penser à la CR de Saramoussaya. Ils sont originaires de cette grande localité. Ils doivent œuvrer pour son développement durable. Mais on ne voit presque pas de bonnes choses.

Guineematin.com : quelles sont les actions en perspectives que vous comptez réaliser ?

Elhadj Amadou Keita : nous avons plusieurs actions en perspectives. Nous avons beaucoup d’ambitions pour ce qui est du développement, comme tout responsable. On aimerait aujourd’hui qu’après nous, qu’on laisse de bonnes traces. Nous avons un PAI (Plan Annuel d’Investissement) dans lequel il y a beaucoup de projets mais qui restent sans financement. Ce sont, d’adduction en eau potable, la construction des postes de santé, d’un centre d’accueil, d’un centre culturel, d’un stade de football même dans les districts. Mais on n’a pas les moyens. Je profite de l’occasion pour lancer un SOS aux institutions et aux personnes de bonne volonté.

De retour de Saramoussaya, préfecture de Mamou, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél : (00224) 628 516 796

Facebook Comments Box