Niger : « tous les éléments d’une éventuelle intervention [militaire de la CEDEAO] ont été élaborés »

L’annonce a été faite ce vendredi, 4 août 2023, par Abdel-Fatau Musah, le commissaire de la CEDEAO chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, à l’issue d’une réunion des chefs d’état-major de l’organisation ouest-africaine à Abuja (Nigéria).

« Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force », a-t-il déclaré chez nos confrères de RFI (Radio France Internationale).

Pour l’instant, on ignore quand et par où cette intervention militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum au pouvoir va commencer. Et, combien d’hommes formeront les rangs de la force d’intervention de l’organisation ouest-africaine. Mais, le Nigéria et le Sénégal semblent occupés la tête de liste des pourvoyeurs de cette force.

Le 30 juillet dernier, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avait donné « une semaine » au putschistes du Général Abdourahamane Tchiani pour quitter le pouvoir au Niger et d’y rétablir l’ordre constitutionnel. Passé ce délai, la CEDEAO a dit être prête à envisager toutes les voies possibles dont « une intervention militaire » pour chasser la junte militaire nigérienne du pouvoir. Plusieurs pays comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso ont désapprouvé cette option militaire envisagée par la CEDEAO. Mais, face aux négociations qui piétinent avec la junte nigérienne, la CEDEAO semble plus que jamais déterminée à passer à l’offensive au Niger.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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