Conakry : Cheick Guilavogui condamné pour « outrage à agent »

« Ils m’ont mis au violon. Quand je crachais à travers les trous du violon, les crachats ont touché le commissaire », avoue le prévenu.

Âgé de 33 ans et peintre de profession, Cheick Guilavogui a comparu hier, mercredi 9 août 2023, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Il est poursuivi pour « outrage à agent ». Mais, à la barre, il a réfuté ces accusations. Par contre, il a avoué avoir craché par inadvertance sur un commissaire de police, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

C’est à l’absence du plaignant, le commissaire Balla Onivogui, que le procès de Cheick Guilavogui s’est tenu ce mercredi devant le tribunal de première instance de Dixinn. Le prévenu est à la barre pour avoir proféré des propos outrageants à l’encontre d’un officier de police. Mais, il a clamé son innocence.

« Je me bagarrais avec quelqu’un sur la route. C’est ainsi que le commissaire et d’autres personnes sont venus intervenir. Mais, ils m’ont interpellé et déposé à la gendarmerie. Ils m’ont mis au violon. Quand je crachais à travers les trous du violon, les crachats ont touché le commissaire. Sur place, j’ai présenté mes excuses, mais il n’a pas accepté. Et, finalement, ils m’ont déféré à la maison centrale. Je souffre en prison actuellement, je demande excuse. Moi, je ne connaissais pas auparavant le commissaire Onivogui et je n’ai pas tenu des propos déplacés à son égard », a expliqué Cheick Guilavogui.

Cependant, dans ses réquisitions, le ministère public a réitéré les accusations contre Cheick Guilavogui et a demandé au tribunal de le retenir dans les liens de la prévention.

De son côté, le procureur Alpha Bacar Cissé dans son intervention a pris le contre-pied de la déposition du

« Effectivement, il y a une bagarre qui a éclaté entre les jeunes. Le commissaire était venu calmer la tension. C’est dans ce cadre qu’il a tenu des écarts de langage à son encontre. Cheik Guilavogui a dit qu’il n’a peur de rien. Pour ne pas que le pire intervienne, il a été déféré à la police. Et, c’est à ce niveau aussi qu’il a craché sur lui. Sauf, il dit qu’il a fait ça par inattention, mais il a fait à dessein….  C’est pourquoi je vous demande de le retenir dans les liens de la prévention d’outrage à agent.  Pour la répression, vous le condamnerez au temps qu’il a mis en prison. C’est un délinquant primaire, désormais quand il voit un corps habillé, il va faire beaucoup attention » a dit procureur Alpha Bacar Cissé.

Finalement, le tribunal a condamné Cheick Guilavogui à 3 mois de prison assortis de sursis. Il a aussi constaté « la non-comparution » de la partie civile et a dit réserver ses intérêts jusqu’à sa comparution.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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