C’est un secret de polichinelle, l’Afrique de l’Ouest est en proie au terrorisme. Plusieurs pays (comme le Mali, le Burkina Faso, le Togo, le Niger, le Nigeria et une partie du Bénin) sont régulièrement attaqués par des terroristes. Alors que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest est critiquée pour son inaction face à la montée en puissance de ce phénomène en Afrique occidentale par ses propres citoyens, on vient d’apprendre qu’elle pourrait bientôt déployer ses forces en attente afin d’éradiquer ce mal.
C’est Seth Amoama, le chef d’Etat-major des forces armées ghanéennes qui a donné l’information dans son discours prononcé à l’occasion de la réunion extraordinaire des chefs d’Etats-majors des armées de la CEDEAO pour un déploiement au Niger, qui se tient du 17 au 18 Août 2023 à Accra, au Ghana.
« Je veux saisir cette occasion pour exprimer une fois de plus ma profonde gratitude à vous tous, mes collègues et à vos prédécesseurs, pour votre soutien sans faille pendant mon mandat de leadership. Au cours des derniers mois, les militaires de la sous-région de la CEDEAO se sont réunis à plusieurs reprises en Guinée Bissau et à Abuja pour discuter de diverses options de déploiement de la Force en attente de la CEDEAO pour faire face au fléau du terrorisme qui menace la paix et la stabilité dans la sous-région. Alors que les réflexions étaient en cours, il est devenu nécessaire d’élargir la portée de la discussion pour inclure l’intervention dans les changements anticonstitutionnels de gouvernements dans la sous-région. La charge de l’Autorité des Chefs d’Etat d’activer la force en attente s’inscrit donc dans le prolongement de la discussion en cours », a-t-il annoncé.
Propos recueillis à Accra (Ghana) et décryptés par Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
