Dr Abdel Fatau-Musah : les militaires du Niger veulent suivre le chemin du Mali, du Burkina et de la Guinée

Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, les chefs d’Etats-majors des armées de la CEDEAO sont réunis à Accra (la capitale ghanéenne), ce jeudi, 17 Août 2023, pour définir les derniers réglages d’une intervention militaire au Niger. La rencontre qui se tient au Burma Camp, à l’État-major des forces armées ghanéennes, vient d’être lancée sous la houlette du ministre de la défense du Ghana. 

Dans son discours, Dr Abdel Fatau-Musah, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité a indiqué que la junte au pouvoir au Niger refuse de répondre aux efforts diplomatiques de la CEDEAO. « Ces derniers jours, les autorités militaires du Niger ont pris plusieurs décisions y compris la nomination des membres du conseil nationale pour la sauvegarde de la patrie et de nouveaux chefs au niveau du secteur de sécurité. Ils ont révoqué plusieurs chefs militaires qui ont exprimé leur soutien au président Bazoum. Au même moment, ils ont refusé de répondre positivement aux efforts diplomatiques de la CEDEAO. Le 3 Août, une délégation de la CEDEAO, dirigée par le Général Abdulsalami Abubakar, ancien président du Nigéria, a été confinée à l’aéroport sous prétexte d’une explosive situation sécurité contre la CEDEAO. Ils ont aussi refusé de recevoir une délégation diplomatique mixte de l’Union Africaine et des Nations-Unis… Au même moment, ils ont reçu une délégation conjointe du Mali et du Burkina Faso », a-t-il dit.

Par ailleurs, le commissaire aux affaires politiques souligne que les militaires au pouvoir au Niger, suivent les pas des putschistes du Mali, du Burkina et de la Guinée « La vérité, c’est que les militaires du Niger veulent être réfracteurs en suivant le chemin du Mali, du Burkina et de la Guinée, malgré les efforts diplomatiques pour la résolution de la crise que nous souhaitons tous. C’est dans ce contexte qu’on est réuni ici aujourd’hui pour accomplir la mission qui nous a été assignée par l’autorité de la CEDEAO au cas où le comité doit recourir au dernier moyen pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger. Je peux vous confirmer que la majeure partie du travail est déjà fait à Abuja au Nigeria ; donc, ces deux jours seront mis à profit pour régler les derniers détails » a-t-il souligné.

Dans la salle de conférence de l’état-major des forces armées ghanéennes, on peut noter l’absence de la Guinée, du Mali, du Burkina. Ce qui est tout à fait compréhensible puisque ces pays sont suspendus des instances de la CEDEAO. Mais, l’absence du Cape Verde confirme un peu la position de ce pays qui a déjà annoncé son opposition à toute intervention militaire à Niamey.

D’accra, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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