Fatoumata, handicapée et candidate au bac à Télimélé, sollicite l’aide de la ministre Aicha Nanette Conté pour étudier à Conakry

Fatoumata Issagha Djiba Diallo

De nombreuses personnes souffrent de handicaps qui les empêchent d’évoluer normalement. C’est le cas de Fatoumata Issiagha Djiba Diallo, élève en classe de Terminale Sciences Sociales (TSS) à Télimélé. La jeune candidate au baccalauréat traîne un handicap qui la gêne dans ses mouvements. Malgré tout, passionnée par les études, elle se bat contre vents et marées pour tenter de s’en sortir.

Devant les difficultés qu’elle rencontre et pour réussir à tirer son épingle du jeu, Fatoumata Issiagha Djiba Diallo sollicite l’aide du Ministère de l’Action Sociale en vue de continuer ses études à Conakry. Elle a lancé cet appel dans la journée d’hier, mardi 22 août 2023, au micro de Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Fatoumata Issiagha Djiba Diallo, originaire de Télimélé et issue d’une famille pauvre, passionnée par les études, séjourne actuellement à Conakry. Elle souhaite rester là pour continuer ses études mais manque de moyens financiers pour réaliser son rêve.

Fatoumata Issagha Djiba Diallo

« Mes parents veulent tous que j’étudie ici. Mais comme nous n’avons pas les moyens, ce n’est pas évident que je reste. Moi, je sais qu’il n’y a pas la formation que je souhaite obtenir à Télimélé. J’ai vécu là-bas toute ma vie, j’ai étudié là-bas de la 1ère année jusqu’en terminale. Je voudrais faire le bac à Conakry ici et je demande une aide financière au gouvernement, plus particulièrement à la ministre de l’Action Sociale et aux personnes de bonne volonté pour pouvoir poursuivre mes études à Conakry, pour qu’on paye mes frais de scolarité et aussi le moyen de transport. Si j’obtiens une aide financière pour étudier ici à Conakry, je ne saurai pas marcher pour rejoindre l’école. Je suis handicapée. Je voudrais donc, qu’on m’aide à financer mes études et à avoir les moyens de transport. Parce que je ne peux pas marcher, je ne peux même pas faire deux pas en avant. Là où je suis, j’ai vraiment besoin d’aide pour pouvoir continuer mes études. C’est tout ce que je veux. Mais au cas où je n’arrive pas à obtenir d’aide financière, je vais retourner à Télimélé pour poursuivre mes études. Mais je souhaite vraiment que la ministre de l’Action sociale, Aicha Nanette Conté m’apporte de l’aide ainsi qu’à tout le gouvernement », a dit la jeune lycéenne de 18 ans.

Aïssatou Lamarana Kan, tante de Fatoumata Issagha Bah

Selon Aïssatou Lamarana Kahn, tante de la candidate au bac, sa nièce est née avec ce handicap. Elle salue la bravoure, le courage, le dévouement de sa nièce dans les études, et se joint à elle pour demander de l’aide. « Elle est handicapée depuis qu’elle est née. Mais nous, on n’a pas compris avant qu’elle n’atteigne ses 2 ans. Quand elle a commencé à marcher, on a compris qu’elle avait vraiment une difficulté pour se déplacer. On a fait tout notre possible mais jusqu’à présent, ça reste la même chose. Elle doit faire la terminale cette année au village à Télimélé. Actuellement, elle est en vacances chez moi ici à Conakry. Donc, chaque fois elle nous parle de son programme, qu’elle a envie de venir étudier à Conakry. Que si elle a une aide qui peut lui permettre d’aller à l’étranger, ça lui ferait plaisir mais la famille n’a pas ces moyens-là. Nous souhaitons vraiment qu’elle poursuive ses rêves comme elle le veut, mais on n’a pas vraiment les moyens. S’il y a des personnes volontaires qui veulent l’aider, nous serions très contentes. Sa maman est toute seule parce qu’elle n’a personne pour l’aider. Nous qui voulons l’aider, on n’a pas les moyens pour faire tout ce qu’elle veut. Parfois, elle a même des difficultés pour payer les frais de scolarité de ses enfants, les fournitures, les tenues qu’on demande à l’école. On sait que ce sont des écoles publiques, mais il y a aussi des trucs à payer. Donc parfois, elle a des difficultés à payer tout ça. Si ce n’est pas nous qui l’aidons, elle ne peut pas arriver seule… Donc, nous demandons de l’aide aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour que la fille puisse continuer ses études ici à Conakry. La petite est handicapée mais elle est courageuse pour ses études », a témoigné Aïssatou Lamarana Kahn.

Mohamed Guéasso Doré pour Guineematin.com

Facebook Comments Box