Quarante-cinq acteurs économiques ont pris part à un atelier de sensibilisation sur la propriété industrielle. Une initiative du Ministère du Commerce, de l’Industrie, et des PME à travers son programme Cadre Intégré Renforcé (CIR). La démarche vise à permettre aux participants « de maîtriser les principes, les règles en matière de propriété industrielle » en vue d’une meilleure prise en charge des questions liées aux marques et à leur protection, aux noms commerciaux, aux labels. La cérémonie s’est tenue dans la journée d’hier, vendredi 25 août 2023, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Les autorités ont initié cette démarche qui consiste à aller sur le terrain pour former des acteurs et créer des interactions entre les secteurs publics et privés. C’est dans ce cadre que se tient cet atelier de formation et de sensibilisation de 45 acteurs économiques sur la propriété industrielle.
Abdoulaye Béla Diallo, Directeur général du Bureau de Stratégie et de Développement (BSD) et Coordinateur national du programme Cadre Intégré Renforcé (CIR) de l’OMC au Ministère du Commerce, a apporté des précisions sur le sens de cette initiative. « Dans le cadre de la mise en œuvre du programme CIR de l’Organisation Mondiale du Commerce, on a initié une série d’activités dont celle-ci qui était un atelier de sensibilisation des acteurs économiques sur la propriété industrielle. L’objectif était de permettre aux acteurs à la base de maîtriser les principes, les règles en matière de propriété industrielle pour leur permettre de mieux adresser et prendre en charge des questions liées aux marques, à la protection de leurs marques, les noms commerciaux, les labels etc. Et s’il y a des contentieux aussi, des conflits liés à la contrefaçon, de maîtriser les démarches pour pouvoir résoudre ces différentes difficultés. Je pense que l’atelier de Kindia a été très bénéfique parce qu’on a réuni tous les acteurs, les producteurs, les femmes teinturières, les artistes et autres pour discuter. Vous avez vu que beaucoup de questions ont été posées sur le Kendeli, la contrefaçon avec Kendeli non original qui vient de l’extérieur. Les femmes ont compris comment valoriser ces marques du terroir, comment les protéger, entre-autres. Du reste, nous allons multiplier ces ateliers à la base pour permettre à tous les acteurs de n’importe quel bord afin de maîtriser la démarche de la propriété industrielle au niveau de notre département pour les accompagner dans la protection de leurs marques. Tout cela, c’est pour leur permettre d’accroître leurs revenus et de bénéficier du fruit de leurs productions, de leurs créations », a fait savoir Abdoulaye Béla Diallo.
Pour sa part, Hadja M’Balia Doumbouya, présidente de la Fédération Régionale des Artisans de Kindia, a remercié les organisateurs de cet atelier avant de s’engager à en faire une restitution. « Cette formation répond directement à nos aspirations. C’est ce que nous sollicitons chaque fois. Nous remercions les organisateurs, sans oublier le directeur préfectoral du commerce de Kindia. Nous apprécions cette formation à sa juste valeur parce qu’elle va nous permettre de sauvegarder nos œuvres. Comme nous sommes au sein des structures, la Coopérative des teintures et la Fédération, nous allons faire la restitution à notre retour au niveau des membres afin qu’on puisse prendre des dispositions pour la sauvegarde de nos œuvres et nos marques. Tout cela, nous le ferons de telle sorte que ce que nous créons et ce que nous mettons en œuvre soient notre propriété collégiale des membres de la Coopérative et de la Fédération des artisans », a dit Hadja M’Balia Doumbouya participante.
De son côté, Elhadj Mohamed Sylla, directeur préfectoral du commerce, de l’industrie et des PME et du contenu local de Kindia, est revenu sur les attentes de cette formation pour les bénéficiaires. « Les attentes sont nombreuses en ce sens que cette formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités pour ceux qui ont déjà suivi la formation et une nouvelle découverte pour ces acteurs qui n’ont jamais eu la chance de bénéficier l’appréhension totale de ces thématiques qui ont été vraiment élucidés dans la salle par la direction en charge du service de la propriété industrielle, concernant tout ce qui est question de droit d’auteur, couverture, protection et sûreté des œuvres d’art qui sont exploités sur l’étendue du territoire guinéen… Nous avons fait appel à certains acteurs. Il y a des cinéastes, des promoteurs, des comédiens, des artistes créateurs, des peintres, des entrepreneurs, des commerçants, des producteurs d’eau, de textiles. En un mot, tous ceux qui sont dans le monde de la création », a indiqué Elhadj Mohamed Sylla.
Depuis Kindia, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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